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270 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON témoigne que le célèbre bibliophile ne bornait pas son amour pour les livres à recueillir les raretés, à faire réimprimer des manuscrits précieux, ou à publier les œu- vres d'écrivains inédits, mais qu'il allait jusqu'à mettre en lumière les écrits des débutants. C'est à ce titre, en effet, seulement, qu'il fit imprimer en 4857, chez M. Louis Perrin, un Aperçu sur les variations du costume militaire, dont j'étais le très-modeste et très-obscur auteur ; c'est à la libéralité de M. Yéméniz et à la recommandation de M. Paul Allut que j'ai dû d'avoir eu mon premier livre im- primé, et, quoique ce livre ne soit qu'une brochure, c'est pour moi un devoir de rappeler la bienveillance de ces deux hommes éminents. « A propos de M. Allut, qui, heureusement poursuit le cours d'une vigoureuse et longue carrière, son avoir littéraire dépasse de beaucoup les deux ouvrages cités par M. Niepce. Je ne parlerai pas de ses écrits politiques, ni même d'un récit impartial et très-énergiquement écrit des Insurrections de Lyon, mais, en se bornant aux ou- vrages d'érudition, on ne saurait omettre Y Inventaire des titres recueillis par Guichenon. Ce catalogue publié avec M. Yéméniz a fait connaître aux émdits lyonnais le pré- cieux dépôt des manuscrits de Guichenon, enfouis si mal à propos à la bibliothèque de l'Ecole de médecine de Montpellier, par le caprice et l'arbitraire d'un médecin devenu homme politique et en faveur sous la monar- chie de juillet. Il faut citer encore les Tard-Venus et la Bataille de Brignais ; la réimpression de Y Entrée de madame de la Guiche, suivie de la généalogie de la famille la Guiche; une Notice sur Âloysia Sigœa; une Histoire de VAbbaye de Saint-André de Vienne et plusieurs autres réimpres- sions que M. Paul Allut a enrichies de notes ou de préfaces. « M.. Allut a fait partie de cette pléiade d'hommes re-