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                        NOTRE-DAME-DE-LYON                         301

soulève deux questions qui exigent une réponse : Qu'était
cette aumônerie? Par qui était-elle administrée ?
   Le savant Bullioud, dont l'opinion a été adoptée par nos
historiens, croit que c'était un établissement de charité,
rival en quelque sorte de l'hôpital du pont, et qu'il fut fondé
par les archevêques de Lyon. Voici ce qu'il dit à ce sujet:
  « Vers la porte du pont du Rhône fut une aumônerie ou
hospice, destiné aux pèlerins et aux malades, que l'on dit
avoir été fondé par l'archevêque et le chapitre à une
époque incertaine, peut-être par Hugues, d'abord évêque
de Die, légat du pape, puis archevêque de Lyon, et peut-
être avant. Cette aumônerie était régie par des person-
nes laïques du voisinage jusques en l'an 1185, époque
à laquelle son administration fut confiée à l'ordre de
Citeaux (1).—Donation fut faite au Grand-Hôpital du pont


hospitalis que tune eleemosinaria voeabatur, sita juxtapontem Rho-
dani Lugduni, et domus dieti pontis Rhodani eum hospitali eidem adja-
centi et cum capellis eisdem adjunctis et rébus pertinentibus ad eas-
dem, divise et segregate et diversis subjecte rectoribus extiterunt, que
pia considérât!one bone memorie domini Reynaudi, quondam archie-
piscopi Lugdunensis, conjuncte sunt ad invicem et unité et sub uno
regimine eonstitute jam longis temporibus permanserunt. » — Archi-
ves départementales du Rhône, Arm. Aaron, vol. XVI, n° 10 ; — Arch.
de la ville, Cartulaire d'Etienne de Villeneuve, fol. 81, n° 89. — Mé-
nestrier a publié cette charte dans son Histoire consulaire, preuves,
p. xxin ; mais au lieu de ces mots : « domini Reynaudi », a laissé
imprimer « domini reverendi », ce qui est bien différent.
   (1) « Ad portam pontis Rhodani fuit eleemosinaria seu hospitium
destinatum peregrinis et Å“grotis, quod fundasse dicitur archiepisco-
pus cum capitule, incerto tempore, forsan Hugone ex episcopo Diensi
legato apostolico, postea archiepiscopo Lugdunensi, et forsan anteilla
tempora; regebatùrque dicta eleemosinaria per vicinas personas lai-
cas usquead annos 1185.., quibus cura illius hospitii tradita ordini
Cisterciensi. » (Lugdunum sacroprophanum, Mss. index 8, t. II, p. 31.)