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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 447 de botanique, membre de l'Académie ; mais il se retira en 4830 et fut remplacé par M. Paul de Thinecourt, médecin en chef de l'hôpital de Trévoux, qui ne prit pas possession de son poste, et eut pour successeur M. Roffavier ; ce dernier ne conserva pas longtemps cette place. M. Seringe (1), le collaborateur de M. de Candolle, fut appelé alors par M. Prunelle, maire de Lyon, à diriger le Jardin botanique qu'il administra avec succès, soit au Jardin des Plantes, soit, plus tard, au parc de la Têle-d'Or, et qu'il laissa florissant à son digne successeur, M. le docteur Faivre, le savant doyen de la Faculté des Sciences, l'au- teur d'études si remarquables snr l'organographie et la physiologie végétales. Mais les événements sont plus puissants que la science, et si M. Faivre a pu conserver intact le Jardin botanique et le soutenir à la hauteur où nous l'avons vu, les piètres administrateurs que Lyon s'est donnés après \ 870 ont sin- gulièrement fait déchoir ce jardin de sa splendeur primi- tive. Les nombreux cerfs, biches et daims, qui animaient d'une façon si gracieuse les vastes enclos verdoyants qu'on leur avait réservés, ont été retirés et vendus ; la petite rivière, qui coule, en méandres si gracieux, sous les sombres ombrages du bois, n'a plus cette nom- breuse population de palmipèdes de tous genres qui la remplissaient de leurs bruits et de leurs ébats. Les volières (1) M. Seringe, durant sa longue administration, a publié des ouvrages importants, pour la rédaction desquels il a réuni plusieurs Herbiers que le jardin possède encore, entre autres, un Herbier des céréales, un autre de plantes médicinales, un Herbier de la famille des saules, et enfin un Herbier plus spécial aux mûriers. M. Seringe mourut en 1858.