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352 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON taire, en français ; le Fasciculus temporum, en français, sortant tous deux des presses de Mathieu Huss, etc., etc. Pour le xvi e siècle, le Platine, en français, la Mer des histoires, un bel exemplaire « du Roman de la Rose, trans- laté de ryme en prose, par Molinet ; » VArismèthique, « de Estienne de la Roche, dict Villefranche, natif de Lyon sur le Rosne ; » la première édition de la traduction complète de la Bible en français, dite de P. Bailly, impri- mée par J.-D. Saccon, en 1521 ; VOEconomia Domus Domini, à l'usage de Saint-Etienne, de Toulouse, conte- nant des sermons en patois languedocien ; un Pseautier, -à l'usage de Lyon, avec chant noté; le Calendrier des bergers, plein de curieuses figures ; les Heures de Roiwille ; la grande Bible de Gryphe, réputée longtemps la plus belle, magnifique exemplaire d'un livre devenu fort rare ; je citerai encore, bien qu'il appartienne à une époque plus moderne, les Fleurs armoriales de Lyon, par Chaussonnet. Ce volume mérite une mention particulière. Lorsqu'à la fin du dernier siècle, la municipalité révolutionnaire lyon- naise remplaça l'administration sous laquelle notre ville avait grandi libre, cette municipalité chercha, comme il est d'usage en pareil cas, à la dénigrer, et fît publier une petite brochure intitulée : Le Livre rouge de la municipalité de Lyon, dans lequel elle reprochait au Consulat sa prodi- galité; entre autres exemples de folles et inutiles dépenses, elle énumère une somme de cent livres, payée à Chaus- sonnet (1), pour le livre des Fleurs armoriales, destiné à (1) J'aurai à parler plus loin de Chaussonnet, quand je décrirai nos archives municipales. Pierre-François Chaussonnet était armo- rialiste ordinaire du Consulat ; de même que notre ancienne magis- trature municipale a eu ses peintres officiels, depuis 1623 jusqu'à la