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                LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON              347

existence répond au respect de la conscience d'une grande
masse de la population. Ils ont tout pour eux : la LOI et le
DROIT. Là où il y a une masse profondément catholique,
on ne peut pas, à moins d'être un terrible fou, empêcher
l'instruction catholique d'exister... Je veux qu'on respecte
la propriété des Frères, parce que ce sont de braves gens,
des gens respectables... » Et avec quelle énergie,
M. Laurier s'est vu contraint de flétrir l'être immonde, le
provocateur du pillage et des traitements barbares infligés
aux Frères ! ! « Denis Brack, a-t-il dit, est un homme qui a
navigué toute sa vie entre la boue et le sang, que l'on
commence par trouver un escroc et que Ton finit par
trouver un assassin. Son journal l'Excommunié est le journal
d'un scélérat et on n'a pas le droit, quand on appartient à
un parti honorable, on n'a pas le droit de ne pas écraser
ces vipères-là. » Et enfin M. Laurier ne s'est-il pas vu
contraint par sa conscience d'appeler aussi les étranges
administrateurs de Caluire une bande de truands II alors que
les Frères avaient comblé cette commune de leurs bien-
faits.

   Ces mêmes hommes sont pourtant encore aujourd'hui,
pour la plupart, les représentants légaux de leur village
et le suffrage universel, la plus stupide et la plus dange-
reuse des institutions actuelles, ne maintient-il pas, non
plus, ailleurs au pouvoir tant d'autres individus sortis de
l'odieuse révolution du 4 septembre, mais le pays opprimé
devient enfin plus clairvoyant, il commence à les juger
d'après leurs œuvres et a hâte de sortir de ce douloureux
servage.