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 core de Vie politique, et que ce n'est que bien plus tard,
 au commencement du xiv e siècle, après des luttes san-
 glantes, que la commune fut constituée (1) ; ils appar-
 tenaient donc forcément soit à une confrérie de métier,
 soit à une confrérie religieuse, seules associations alors
 tolérées.
    Le cadre des investigations ainsi rétréci, il devient
 possible, malgré l'absence des documents explicites,
 de serrer de plus près le problème historique, de
 dégager même un nom et de reconnaître enfin dans les
 promoteurs, les administrateurs de l'Å“uvre dont les
 frères pontifes ne furent d'abord que les architectes et
 les entrepreneurs, les frères du Saint-Esprit lyonnais.
 Ce n'est pas, en effet, une simple présomption qui doit
 résulter des témoignages qui nous apprennent que l'Au-
mônerie supprimée par Renaud de Forez s'appelait YAu-
mônerie du Saint-Esprit     du pont du Rhône (2) ; qu'à
Lyon, au milieu du xiu 8 siècle, fonctionnait une Con-
frérie du Saint-Esprit    dont on ignore l'origine (3) ;
que le 3 septembre 1254, le pape Innocent IV « manda
à tous les archevêques et évèques de laisser publier
dans leurs diocèses, autant de fois que besoin serait, par
les députés du recteur et des confrères du    Saint-Esprit



   (1) V. rexcellenttravailquevientde publier M. Pierre Bonnassieux
sous ce titre : De la réunion de Lyon h la France, étude historique
d'après les documents originaux. Lyon, A. Brun, 1875, in 8°.
   (2) « Innocent IV, en l'année 1243, confirma. ...les dons que Renaud,
archevesque de Lyon, du consentement du chapitre, avait fait à l'Au-
mosnerie du Saint-Esprit du Pont du Rhosne » (La forme de la Direc-
tion et Å“conomie du Grand Hostel-Dieu, etc. Lyon, 1646, p. 6).
   (3) Archives départementales, fonds de S. Paul, Saunerie, chap, ?,
n° 1.