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444 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON Patrin (1), les frères Jars (2) et plusieurs autres, savants ou amateurs, se livraient avec ardeur à l'étude de la nature. Un cabinet d'histoire naturelle fut alors formé par J.-J. Pestalozzi, médecin de l'Hôtel-Dieu, membre de l'Académie de Lyon, avec ceux qu'avaient créés le voyageur lyonnais de Monconys et M. de Liergues, son frère. Pes- talozzi céda ce muséum au Consulat, en 4771, « moyen- nant un prix honnête ou une rente viagère réversible, après sa mort, sur la tête de sa femme et de ses trois filles. «L'Académie fut chargée de la garde de ce muséum qu'on installa à l'Hôtel-de-Ville, dans le pavillon qui donne sur la place de la Comédie et la rue Puits-Gaillot ; ce fut le premier musée que Lyon posséda et qui s'ouvrit le 28 novembre 1778, mais seulement les mercredis non fériés. Mais Lyon ne possédait pas alors de jardin bota- nique ou un établissement auquel on pouvait donner ce nom (3). Les lois de ventôse an III et de brumaire an IV, mort d'un éclat de bombe, le 29 septembre 1793, pendant le siège de Lyon, savant agronome. (1) Patrin (Eugène-Louis-Melchior),naturaliste, député de Rhône-et- Loire à la Convention, membre de l'Institut, né à Mornant (Rhône), le 3 avril 1742, mort à Saint-Vallier (Drôme), le 15 août 1815. (2) Jars (Gabriel), minéralogiste, de l'Acad. de Lyon et de Paris, né le 26 janvier 1732, mort à Clermont, le 29 août 1769. Jars (Gabriel), frère du précédent, né à Lyon, le 17 décembre 1729, memb. de l'Académie, minéralogiste, mort le 2 octobre 1808. (Lyon- nais dignes de mémoire.) (3) Le premier jardin botanique créé à Lyon fut établi aux Brot- teaux, vers 1765. Ce premier essai fut infructueux. Gilibert le tenta, mais il quitta Lyon et n'y revint qu'en 1783. Gilibert (Jean-Emma- nuel), auteur et éditeur de divers ouvrages, né le 21 juin 1741, mou- rut le 2 septembre 1814. Chassé de Lyon par les persécutions révo-