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NOTRE-DAME-DE-LTON 321 transfert de tous les droits et de toutes les charges aux moines de l'abbaye de Chassagne-en-Bresse. P a r acte du \h décembre 1314 (1), Etienne fit remise pure et simple, à Jean de Laye, abbé de Chassagne, du pont de l'hôpital, des chapelles, ainsi que des fonds, des droits et des services qui en dépendaient. L'abbé de Chassagne s'engagea, en outre, à payer à celui d'Hautecombe une somme de 1,100 livres de viennois, à titre de rembour- sement d'avances faites par ce dernier dans l'intérêt de l'hôpital et du pont. Les moines de Chassagne, riches en forêts qu'ils de- vaient à la munificence des sires de Villars, leurs fonda- teurs, virent, en peu de temps, leurs forêts absorbées. Eux aussi avaient entrepris une tâche au-dessus de leurs forces. Ils s'en aperçurent bientôt et, forcément, durent régler leurs dépenses d'après leurs ressources. Les citoyens de Lyon, que l'œuvre touchait immédia- tement dans leurs intérêts commerciaux, se préoccu- pèrent de cette situation qui pouvait s'éterniser. En 1320, ils demandèrent a Philippe-le-Long et obtinrent de lui (26 février) l'autorisation de percevoir sur le pont, pendant cinq ans, comme cela se pratiquait à Mâcon et ailleurs, un droit de barrage dont le produit serait exclu- sivement affecté au pont. Le sénéchal de Lyon fut chargé denciam rei surit adeo noloria et manifesta, que non possunt aliijua tergiversatione celari, quia aliter dicta abbacia et domus pontis pre- dicti, pons, hospitale et capelle sunt destructe, pro eo quia opus dicti pontis est onus incessabile, ac ad presens, non solum in una parte, sed etiam in pluribus partibus minatur ruinam, tam in parte lapidea quam fustea. » (Charte de 1314. Arch. départ, arm. Adam, vol. 2, n" 1.) (1) Id. Ibid. 21