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440 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON lyonnais, un grand nombre de spécimens en or et en ar- gent de l'atelier royal depuis Louis XII, une série de mé- raux de différents Chapitres de Lyon, notamment de Saint-Jean, de Saint-Paul, de Saint-Epipode, de Saint- Just, de Saint-Pierre et d'Ainay, puis des Chapitres de Savigny, de Belley, de Saint-Claude et de Vienne ; une série de jetons consulaires, depuis le xve siècle ; une série considérable de plombs et de méraux, trouvés dans les sables de la Saône ; enfin, une série importante d'images religieuses, de moules et d'instruments ayant servi pour l'imagerie religieuse h Lyon, au xvi e siècle. Je ne veux pas terminer l'énumération bien incomplète de tant de trésors historiques, sans dire que M. Récamier a conçu, en homme de goût et en érudit, le louable projet de faire part au public d'un travail sur l'art monétaire à Lyon, qu'illustreront de nombreuses planches gravées ou reproduites par la phototypie. Ce sera un véritable service qu'il saura rendre à la science, et Lyon surtout, ne pourra que lui en témoigner une profonde gratitude, car ce n'est pas tout de colligér, il faut surtout vulgariser. Il faut met- tre à la disposition de tous les monuments que nos Musées trop pauvres ne peuvent pas réunir, et qui seraient comme s'ils n'existaient pas sans des hommes comme M. Réca- mier, possesseurs heureux de grands trésors, à la fois géné- reux et savants, ouvrant leur cabinet à tous, et surtout sachant les décrire avec une science peu commune. M. Récamier a bien voulu contribuer aussi à enrichir le cabinet de sigillographie, fondé aux archives de l'Hôtel-de- Ville par la Commission des archives et des bibliothèques. Ce cabinet manquait à la ville. Elle possédait encore de nombreux sceaux de toutes les époques, mais qui les con- naissait, qni pouvait même songer à les exhumer des énormes liasses de titres, ni triés, ni classés, ni inventoriés