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           J1 O T R E - U A M E - D E - L Y O N
                                 SUITE*




   La cession faite, le 4 octobre 1334, aux citoyens de
Lyon fut confirmée, le 30 avril 1335, par l'abbé de Saint-
Sulpice en Bugey, en qualité de supérieur immédiat de
Chassagne. À partir de ce jour, l'œuvre du pont devint
une Å“uvre purement municipale avec un budget particu-
lier, dont l'administration fut confiée à Barthélémy de
Vareyet Michel Cytare.lle, choisis par le consulat.
   A cette époque, laculée du côté delà ville, deux arches,
au plus, et quelques piles (1) étaient seulement édifiées ;
tout le reste du pont était en bois. A son extrémité, du
côté de la Guillotière, s'élevaient quelques maisons que
le roi Philippe de Valois avait fait bâtir pour le logement
des préposés à le recette des gabelles.Ces maisons avaient
été construites du consentement du comte Aymon de
Savoie (2), qui prétendait droit de juridiction dans le


  (*) Voir la précédente livraison.
   (1) Ces piles étaient déjà édifiées en 1260, car on lit dans un acte '
portant cette date : Juxta nunc ultimam pylam dicti pontis, que ul-
tima pyla sita est versus Bechivellein. (Grand Cartul. d'Ainay, f 255.
   (2) Aymo, cornes Sabaudiae... notum facimus quod nos carissimo
domino nostro domino Philippo, Francorum régi, pro sua ac nostra
ac sua et nostra et suorum nostrorumque ac circummorantium sub-
ditcrum utilitate evidenti,ut ipse, in jurisdictione et destrictu nostris,
in capite Pontis Rhodani Lugduni, gabellam salis ordinare ac domos
simplices ad hoc necessarias vel-eedificia, absque fortalilio, acquirere,
conducere seu construere valeat, per présentes concedimus... (Capré,
Traité historique de la chambre des comptes deSavoye, p. 230 et 231.)