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                     NOTRE-DAME DE LYON                  309

  aux deux aumônes instituées par les archevêques et leur
 chapitre, mais reste encore la question de savoir si elle
 était bien, comme l'avancent les règlements de l'Hôtel-
 DieUjBullioudetles écrivains quiles ont suivis, unhospice
 pour les pèlerins. Je ne le crois pas et par cette raison,
 c'est que jamais, dans aucun document du moyen-âge, on
 ne la voit figurer à ce titre, soit comme légataire, dona-
 taire ou distributrice de secours. Les testaments, les
 actes pies qui sont parvenus jusqu'à nous se comptent
 encore par milliers dans nos grands dépôts ; je les ai tous
 parcourus et je puis affirmer que pas une seule fois je n'ai
 rencontré de dispositions en faveur de VAumônerie du
 pont du Rhône, mais toujours des legs ainsi exprimés :
 au pont du Rhône {ponti Rhodani), à l'oeuvre du pont du
 Rhône [operi pontis Rhodani), à l'hôpital du pont du
 pontduRhône (hospitali pontis Rhodani). Non-seulement
tous les établissements religieux de Lyon sont dénom-
brés dans certains de ces actes, mais encore les simples
recluseries, les chapelles, les petits hôpitaux ruraux per-
dus souvent dans les bois et marquant peut-être les
emplacements des antiques mansions qui jalonnaient les
voies romaines, tels que ceux de Planbost (à Limonest),
du pont d'Anse, de Reneins, de Chasamel (à Civrieux),
de la Renoyre (près de Pérouges), de Chânes, de Chaus-
son, de Saint-Fond, d'Irigny, etc. N'est-il pas vraiment
étonnant, pour ne pas dire extraordinaire, qu'un hospice
lyonnais, qui nepouvait manquer de clients et de besoins,
ait été constamment oublié par tout le monde et cela
pendant plusieurs siècles ! C'est improbable, impossible
même. Cet hospice n'existait pas, ou plutôt l'Aumônerie
du pont du Rhône n'était pas un hospice.
  C'était tout simplement, j'en ai la conviction, de même
que la fustaria était le dépôt des bois, la granateria le