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                       NOTRE-DAME-DE-IA'ON                        299

lors pour l'entretien dudit hospital il ne fut payé aucune
dîme (1). »
   L'hôpital et sa chapelle, comme cela résulte d'actes
qui seront analysés ultérieurement, furent édifiés sur la
paroisse de Saint-Nizier, c'est-à-dire dans celle des deux
parcelles de fonds qui était située au nord de la rue Ser-
pillière. Sur la paroisse de Saint-Michel, dont dépendait
l'autre parcelle, se trouvait la tête du pont et à proxi-
mité, sinon sur la culée, une autre chapelle. Cette der-
nière chapelle, bâtie contre les intérêts du curé de Saint-
Michel, en ce sens qu'elle pouvait détourner de l'église
paroissiale une partie des offrandes pieuses, donna lieu,
en 1185, à une transaction par laquelle il fut convenu,
sous certaines réserves et conditions, que dans le terme
de dix ans elle serait transférée ailleurs (2). Ce transfert
fut probablement effectué, car, en 1226, l'abbé Guillaume
et le couvent d'Ainay, cédant à des considérations ou à
une pression quelconque, permirent aux frères pontifes
de construire à la tète du pont et à sa gauche, une nou-
velle chapelle qui était, au xiv" siècle, sous le vocable de
 saint Nicolas. Par le même acte de 1226, les religieux
 d'Ainay remirent encore aux frères du pont deux autres
terres sur la rive du Rhône : l'une au nord de l'église,
 ecclesia (celle de l'hôpital sans doute), et l'autre à droite


   (1) lbid., n» 2.
   (2) «... Noverint présentes et posteri quod controversia que verte-
batur inter abbatem Athanacensem et fratres pontis super capella que
in ripa Rodani fluminis constructa est... hoe modo sopita est : a
proxima Domini Nativitate usque ad decennium •• in eo loco in quo
sita est capella manere débet ; elapso vero deeennio débet inde amo-
veri... » (Grand Çartulaire d'Ainay, fol. 65; Obit- Lugdun. eccles.,
p. 178).