Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                277

 reau, dans le cul-de-sac Saint-Charles. « On y recevait
 des ecclésiastiques pauvres, lesquels, tout en faisant les
 petites écoles de la ville, faisaient, en même temps, leur
 séminaire, pour être admis ensuite dans les ordres sa-
 crés. » Le roi Louis XIV avait donné toute son approba-
 tion à cette oeuvre, et, par lettres patentes, il avait féli-
 cité même l'archevêque « des soins particuliers qu'il
 prenait pour bien faire instruire les enfants ». Les en-
 lants étaient répartis dans des écoles établies dans tous
 les quartiers de la ville. Des prêtres du séminaire Saint-
 Charles donnaient renseignement dans les écoles des
 garçons, — celles des petites filles étaient tenues par des
religieuses dites de Saint-Charles. En 1742, d'après
YAlmanach de Lyon, on comptait huit écoles pour les
garçons et neuf pour les filles. Ces écoles étaient situées,
 entre autres, dans des maisons, propriété de l'œuvre,
dites de Musique des anges, place des Cordeliers, du
Grand-Saint-Louis, rue Saint-Marcel, ou bien de la Mue
Noire, au faubourg de Vaise, au faubourg Saint-Irénée,
à la Croix-Rousse, dans la maison dite de Y Enfance, dans
la rue Grenette, dans la rue de Flandres, à la Guillotière
et au quartier Saint-Claude.
   Ces écoles étaient administrées, au temporel, par un
bureau laïque, et au spirituel, par le séminaire de Saint-
Charles. Le Consulat, toujours bien inspiré, n'avait pas
manqué de prendre l'institution naissante sous sa protec-
tion, et beaucoup de Lyonnais l'avaient comblée de leurs
largesses. Le Consulat avait créé à son profit une rente
de 660 livres, au capital de 33,000 livres, augmentée
plus tard de 600 livres. Le prieuré du Mont-Verdun y
avait été uni ensuite. Parmi les bienfaiteurs, on citait
M. Barrieu de la Maisonnette, la dame veuve Gueston,
noble Nicolas Livet, Pierre Florent, Gabrielle Madier,