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                LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON              273

gères envoyait ses enfants jusqu'aux extrémités du
monde. L'abbé de Rancé réformait la Trappe, et l'Ordre
de Saint-Benoît se renouvelait tout entier. Les femmes
les plus illustres rivalisaient de zèle pour ouvrir des asiles
assurés au malheur ou au repentir, et créer des institu-
tions qui portaient toutes avec elles un caractère de
grandeur qui n'appartenait qu'à ce siècle. Saint-Cyr
s'élevait sous la direction de Mme de Maintenon, avec
une magnificence vraiment royale. Les filles spirituelles
du P. Barré se vouaient à l'éducation de la jeunesse,
sous le nom d'Institut des Ecoles chrétiennes et charita-
bles. Les duchesses d'Aiguillon et de Mantoue versaient
des aumônes sur toutes les misères. Mmes Pollalion et de
Miramion instituaient des communautés destinées au
soulagement des pauvres abandonnés.
   La seconde moitié du xvn" siècle fut aussi, à Lyon, une
époque heureuse pour la religion. Alors, Camille de
Neufville-Villeroy, issu de la célèbre maison de ce nom,
qui a rempli une si grande place dans notre histoire
lyonnaise, occupait le siège de l'archevêché. Cet éminent
pontife, aussi habile administrateur qu'ami des arts et
des lettres, éleva lui-même ou laissa élever un grand
nombre d'établissements ecclésiastiques d'une incontes-
table utilité. Ai-je besoin de les citer? Qui ne sait
ce que furent le Séminaire pour la propagation de la foi,
ou la Communauté des nouvelles catholiques, créé en 1659,
à la montée Saint-Barthélémy, — La Maison des Mission^
naires de Saint-Joseph, réunis en corps, en 1662, — Le
 Séminaire de Saint-Charles ou du Petit-Carreau, en 1671,
 — Les Pénitents de la Croix ou de la Passion, en 1682, —
 et les Lazaristes ou Prêtres de Saint-Lazare, fondés en
 1668 ? Cette dernière institution était l'œuvre même de
saint Vincent de Paul, et avait été organisée par lui, en
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