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272 LÉS BIBLIOTHÈQUES DE LYON au degré de rareté; il connaissait également les noms véri- tables des auteurs anonymes et pseudonymes, et signa- lait souvent les erreurs des ouvrages spéciaux écrits sur ce sujet. Comme M. Pericaud, comme M. de Terre-Basse, comme presque tous les hommes qui savent beaucoup, M. Chastel était volontiers caustique ; il aimait à relever les bévues des faiseurs et des savants de pacotille. » M. Steyert, dans le reste de sa note, a bien voulu aussi relever des erreurs que j'avais commises dans ma notice sur le couvent des Chartreux, et je les ai réparées dans le tirage à part que j'en ai fait. A l'avenir, je recevrai avec non moins de gratitude de M. Steyert et de tout autre personne les observations qu'elles voudront bien encore me faire ; car mon étude sur les Bibliothèques de Lyon est loin d'être terminée, et dans un semblable travail il est facile d'être incomplet, ou mal renseigné, ou de se tromper : Errare humanum est. Bibliothèque des Frères de la Doctrine chrétienne. Jamais, depuis les beaux jours de l'Eglise primitive, la religion n'avait paru avec plus d'éclat que sous le règne de Louis XIV. Elle voyait alors dans les rangs du sacer- doce les hommes les plus sincèrement dévoués à ses inté- rêts. M. Olier dotait l'Eglise de France de l'établissement des séminaires, et laissait après lui des disciples, héritiers de son zèle apostolique. Saint Vincent de Paul expirait au milieu des bénédictions des peuples, confiant ses im- menses travaux à une double famille chargée de les per- pétuer. La Congrégation de l'Oratoire fondée par le cardinal de Bérulle jetait le plus vif éclat ; celle des Missions étran-