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132                      LES STELLA

 Un André Huret, cousin germain de Georges Char-
meton, était-il un parent de notre Grégoire Huret?

   Comment les beaux-arts ne se seraient-ils pas aussi
puissamment développés aux xvia et xvn" siècles avec de
semblables familles où, de père en fils, la plupart des
membres s'adonnaient à leur étude et sous toutes
les formes ?
   On eut, depuis*cette époque, jusqu'au commencement
de ce siècle, des ateliers où les traditions de l'art se
perpétuèrent encore dans une certaine mesure ; ils ont
disparu parce que les maîtres n'y trouvaient pas leur
profit.
   Enfin, l'égoïsme pénétrant de plus en plus dans les
mœurs, on laisse désormais à des professeurs salariés
le soin de faire des élèves, dans des écoles publiques,
tant on craint de former des rivaux en enseignant cer-
tains moyens d'exécution qui deviennent souvent des
secrets.
   En vain nous organisons des écoles où nous nous effor-
çons d'enseigner les arts à la jeunesse ; le feu sacré man-
que parce que les jeunes gens, à peine sortis de ces murs,
sont environnés par d'autres sensations et étreints par
d'impérieux besoins. Us se lancent, isolés, dans la pra-
tique où ils se découragent vite, sans conseils et sans
maîtres, pour tomber ensuite dans la médiocrité !
   Les palmes, les honneurs et la fortune ne parviennent,
et alors avec abondance, qu'à ce petit nombre auquel le
savoir-faire et les circonstances, plus souvent que le
véritable talent, ont donné une certaine vogue.
   Paris qui a conservé encore une certaine atmosphère
 où les artistes peuvent se réchauffer, est livré, lui-même,
 à des coteries et à des rivalités qui ne sont plus celles