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                  FAMILLES CHEVALERESQUES                  35

nées déjà assiégeait l'armée chrétienne. Le siège de cette
ville fut le principal événement de la troisième croisade ; il
dura trois années entières. « Les croisés, dit Michaud, y
« versèrent plus de sang et y montrèrent plus de bravoure
« qu'il n'en fallait pour conquérir toute l'Asie. Plus de cent
« combats et neuf grandes batailles furent livrés devant les
« murs de cette ville. » Acre ne tomba aux mains des croisés
qu'en 1191. Mais pendant ce long siège, les ressources des
chevaliers chrétiens s'étaient épuisées. Aussi leur fallut-il
recourir plus d'une fois à des prêts de sommes d'argent,
qui leur furent consentis par des marchands génois, et ce
sont ces chartes d'emprunt qui nous ont conservé les noms
de la plupart des chevaliers delà troisième croisade.

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           ETIENNE DE VARENNES (1189).
                Losange d'argent et d'azur.
   Une charte, qui porte la date du 5 mars 1189, nous apprend
qu'Etienne de Varennes, voulant se rendre à Jérusalem,
concéda à l'église collégiale de Notre-Dame de Beaujeu
tout ce qu'il possédait en alleu dans le voisinage de la
Saône, ainsi que le fief de Filgerolles, pour le cas où il
mourrait dans son pèlerinage sans laisser des enfants légi-
times. L'église de Beaujeu lui donna, en retour, la somme
de 20 livres, monnaie de Lyon, qu'Etienne de Varennes
devait lui rendre s'il revenait de la Terre-Sainte. Cet acte
fut passé sous la garantie et sceau d'Humbert, seigneur de
Beaujeu, et en présence de Guichard et Bernard de Vernay,
Robert de Chirouble, Hugues et Umfred de Marchampt,
Bernard d'Azergues, Pierre de la Douze, Léotard de Fougères,
Thomas de G-randris, Guichard de Marzé et de plusieurs
antres chevaliers.
  Suivant Le Laboureur, la terre de Varennes, dont cette
famille avait pris le nom, était située près deBully. Mais