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LITTÉRATURE 319 Puis nous arriverons au but principal de cette étude : dégager la pensée contenue dans les différentes dénomi- nations. Si nous groupons en les rangeant sous leurs initiales les principaux noms du paon, nous trouvons : INITIALE T INITIALE P Tamoul Tôgei Hébreu Thukiim Chaldéen Thavas ( Pavus Latin Arabe Thavus \ Pavo ( TOCWÇ Anglo-Saxon Pawa Grec ( T«WV Ane. h'. Allem. Phao Slave Paw INITIALE C Sanscrit Çikhin Bien que certains de ces noms, T««{ et Pavo notamment fassent entendre assez exactement le cri du paon, ils tiennent de trop près à leurs voisins moins sonores pour être des onomatopées. Me sera-t-il permis, à ce sujet, de remonter au-delà des mots que nous étudions et de rappe- ler qu'une analyse rigoureuse ne laisserait debout dans la partie promordiale des langues que bien peu de ces expressions imitatives; ni le t l i o h n et boira de la Genèse ni le tliitliiiiMieialiiiii de Phèdre, le k a k l t â m l (je ris) du sanscrit, pas plus que le è o û w (je burle), du grec, ne XX Ç ' ' furent sous leur forme originelle des onomatopées; les mots primitifs n'ont pas été les échos de vains sons ; leur origine est plus noble ; ils sont issus d'une idée. Ce qui est vrai, c'est que lorsque leur sens initial fut perdu, l'homme, pour redonner aux mots une valeur expres- sive, les modifia parfois jusqu'à les rendre imitatifs; mais ce ne fut là qu'un remaniement; « L'idée habite dans tes