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^92                RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

 Philippines (1). Le roi la prononça, le 22 avril 1312 (2).
C'était, à vrai dire, moins encore une révocation du
traité qu'une restriction apportée aux droits par lui con-
férés à l'Église de Lyon. Le roi disait que l'acte de 1307
ne pouvait léser les Lyonnais, ayant été fait sans leur
intervention (3). Il déclarait, du reste, qu'on ne pourrait
jamais l'invoquer à leur détriment et qu'il était prêt à y
faire tous les changements qu'ils voudraient (4).
   Philippe le Bel était disposé à presser vigoureusement
l'exécution du traité de Vienne.
   Le lendemain même de la signature (5) avec l'archevê-
que, iFavait nommé les arbitres que l'acte demandait (6).

   (1) Nous manquons d'exactitude en disant que les habitants du Lyon-
nais demandaient la révocation des Philippines. C'est seulement de la
grande Philippine qu'ils se plaignaient, et c'est cette dernière composition
seule qu'atteignit l'acte du 22 avril 1312 {Mènestr., pr. p. xux).
   (2) Arch. de la ville de Lyon (Cart. de Villeneuve) AA1, cap. 37. —
Bibl. nat., mss. lat. 10,032 f» 43 V et s. ; — 10,033, t" 47, r» el s. ; —
mss. de Camps, t. 41, f° 288 r" (il y a là « 23 avril 1312 ; mais la vraie
date « 22 » se trouve au f° 533 v°). — Ménest., pr. p. 53-54. — Monfal-
con (Doc), p. 463 (cote).
     Cet acte porte avec lui sa date: Saint-Just-lez-Lyon, %% avril 1312;
nous nous demandons pourquoi Mène strier et M. Monfalcon l'ont cepen-
dant appelé • Révocation du 20e avril ?
   (3) . . . Utpote rem inter alios actam
   (4) Signalons aussi ce passage où le roi rapproche ironiquement les noms
du Prince des Apôtres et de l'archevêque (Pierre de Savoie) : (archiepisco-
pum) « ad fidelitatem ab antecessoribus suis prestari solitam et homagium
« nostrum admisimus : sperantes aduuc, ut de bealo Petro legitur, ex
c ejus pœnitentia nobis et Ecclcsie sue profuturum eundum... » Comme
son patron, l'archevêque avait donc renié son maître ?
   On est vraiment surpris de voir un semblable trait dans une pièce of-
ficielle.
   (5) Il est inutile de dire que nou s ne prenons pas pied de la lettre
ce mot.
    (6) V. ci-dessus.