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438 CHRONIQUE LOCALE. Ces jours derniers, deux, savants Prussiens sont venus, par ordre de leur Gouvernement, le dessiner et le décrire. Comme il est menacé de destruction, il faut espérer, dans l'intérêt de la science, que des Allemands ou d>;s Anglais voudront bien l'acquérir et l'installer con- venablement à Londres ou â Berlin. Cette communication de M. Niepce a paru beaucoup moins plai- sante et a fait beaucoup moins sourire que la lecture de M. le baron Raverat. — La Commission des Bibliothèques et des Archives a entendu, le 9 coiffant, le rapport de M. Niepce, son président, sur les amélio- rations apportées à l'Ecole des Beaux-Arts et aux archives, dans le courant de l'année, et sur les projets qui se préparent pour les deux grandes bibliothèques de la ville. A la suite de ce rapport, M. le pré- sident a été réélu à l'unanimité et par acclamation pour l'année pro- chaine ; les membres du Bureau ont pareillement été maintenus avec remereîments. — Le lendemain, c'était le tour de la Société de Géographie. Des auditeurs de choix étaient venus entendre les orateurs, on remarquait parmi eux le général Copmartin, le colonel du génie Par- mentier, M. Valentin-Smith , le savant et sympathique maire de Trévoux, MM. Piaton, Pariset, Mulsant et particulièrement encore M. Ducarre, député du Rhône, que sa lutte hardie et brillante contre M. le duc de Brogîie a rendu célèbre. M. le président, après avoir dit quelques mots sur la nécessité d'étudier et de savoir la géogra- phie, a cédé là parole à M. le colonel Debize, qui a lu un voyage de M. Soleillet à travers le Sahara central. Cette lecture d'une heure et demie a été 'suivie d'un court travail de M. l'abbé Jolibois sur la provenance des anciennes populations américaines, que M. le curé de Trévoux fait venir du Japon. Naturellement, nous ne garantissons en rien l'opinion du vénérable curé. Mais bien avant toutes ces Compagnies, la Société d'Education avait repris ses travaux. Le jeudi 29 octobre, sous la présidence de M. Pictet, remplaçant M. Ducurtyl. M. Bonnel avait fait une lecture des plus attrayantes sur l'Infini des géomètres. Nous, qui croyons que déjà il est dangereux pour l'esprit humain d'interroger l'infini des cieux et de suivre dans l'espace immense les soleils de mondes inconnus, nous nous sommes trouvé perdu et anéanti au seuil de ces étendues que M. Bonnel nous a fait apercevoir. La fourmi ne