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402 LA MONTÉE DU GAIULLAN P. Martin, architecte, dans ses Recherches sur les ancien- nes maisons de Lyon, 1854, a donné une descriplion et des- siaé an pian du bel escalier qui dessert ce grand bâtiment : « L'appareil et la construction des plates-bandes supportant « les rampes méritent d'être examinés. De grands arcs qui « s'élancent avec hardiesse du départ à l'arrivée de la rampe, « d'autres plus petits ayant leur retombée en forme de cl:;f « pendante sous le premier palier, constituent la partie im- « portante et remarquable de la construction. Les gardes- « corps, composés de riches balustres en bois, achèvent de « caractériser ce morceau intéressant d'architecture. » Cette maison, n° 17, dont le style indique la seconde moi- tié du xvn" siècle, faisait donc bien partie de la communauté de la Propagation de la foi, ou du Séminaire des nouvelles catholiques (1). Je ne pourrais pas donner la date précise de sa construction ; cependant je trouve dans l'inventaire des titres de cette communauté, le document suivant : « Contrat « d'acquisition, pour la maison des nouvelles catholiques, « fait par Mme Marie de Galles* épouse de Nicolas Albert, « conseiller du roi, du 12 avril 1683. » Cette date de 1683, d'après Cochard, est celle de l'installation delà communauté dans la maison de Gondi, bien après la fondation de cette société, dont la sentence d'enregistrement est du 3 février 1659. Il se pourrait donc que le bâtiment en question eût été élevé à la date de 1683, c'est-à -dire, postérieurement aux deux autres maisons, qui auraient pu commencer à ser- vir d'habitation aux dames de la Propagation, après le départ de la famille de Gondi. (1) Ces trois maisons, en commençant par celle qui est à l'angle des deux montées, portent les n0> 21, 19 et 17. La maison intermédiaire n'a point de numéro, parce qu'elle faisait partie dun° 19. La porte qui donne entrée au gymnase n'a été ouverte qu'à une époque relativement ré- cente.