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                     LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                       367

 en 1839 et M. Henri Seriziat, aussi conseiller en 1845,
 écrivirent d'excellents mémoires pour repousser les pré-
 tentions de l'Etat, et leurs travaux renferment sur notre
 ancien collège des détails historiques des plus intéres-
 sants.
   Après ce rapide croquis du collège de la Trinité,
j'arrive maintenant à parler de la bibliothèque dont l'his-
toire se lie d'une manière si intime à celle de ce collège.
   MM. Delandine et Péricaud et ceux qui, après eux, ont
publié des notices sur la bibliothèque, ne nous ont pas dit
à quelle époque on a formé, dans l'origine, une biblio-
thèque dans le collège de la Trinité à l'usage de ses ha-
bitants (1 ). On sait seulement par une note de M. Péricaud


   (1) M. Péricaud avance dans sa notice sur la bibliothèque de la
ville « que ce fut vers la fin du règne de Louis XIII et sur les dessins
« du frère Martel Ange, jésuite, que l'on construisit le superbe
« vaisseau de la bibliothèque », et cet auteur se fonde sur ce fait
c'est qu'on voit que par un acte reçu Favard, notaire à Lyon, le 13
novembre 1641, les congréganistes de Notre-Dame de l'Assomption
 promirent de payer aux PP. Jésuites une somme de 3,000 livres pour
être employée, le plus promptement qu'ils le pourront, à la cons-
truction des bâtiments et couverture de Ja Bibliothèque que les
PP. Jésuites se proposaient de faire édifier au-dessus de la chapelle
de la congrégation. Il y avait dans le collège plusieurs chapelles des-
tinées à des congrégations fondées par les Jésuites, celle des Messieurs,
des jeunes Messieurs, des grands artisans, des artisans ou affaneurs,
des jeunes artisans, des théologiens et philosophes, et des rhétoriciens.
 (Charvet, Etienne Martellange, p. 176.)
   Les constructions du collège, d'après le passage suivant d'un auteur
lyonnais, étaient assez avancées, en 1627, car voici la description
qu'en donne Isaac Lefèvre dans son livre intitulé : Nombre des égli-
ses qui'sont dans l'enclos et dépendances de la ville de Lyon, petit
in-8, 1627. « Au bout de la rue Neuve et tout sur le fleuve du
« Rosne est ce très-fameux collège de la Trinité et sa chapelle où
« les muses ont fait retentir, par tant de siècles, les admirables échos