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362              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

n'était pas du goût de l'Assemblée et demeura sans suite.
Condorcet prépara et lut un autre projet, en avril 4792,
mais il resta aussi lettre morte. Le 42 décembre 1792, la
Convention s'occupa cependant de l'instruction primaire,
sur le rapport de Lathanal. Mais bientôt après, le 27 bru-
maire an III, Lathanal fait modifier cette loi, et le
3 brumaire an IV, Daunou fait réorganiser l'ensemble
de l'instruction publique et créer une école centrale par
département.
   Le 5 floréal an IV (1796), la ville chargea le citoyen
Forobert, architecte, et un membre de la municipalité de
débarrasser le grand collège et de le rendre à sa desti-
nation.
   Toutefois, l'école centrale fut d'abord installée au pa-
lais Saint-Pierre, et ne prit possession de l'ancien grand
collège qu'après la clôture des assemblées de la Consulta-
cisalpine, en 1801. Elle y demeura jusqu'au jour de
la création du Lycée, qui s'ouvrit le 15 messidor en XI.
   La création des écoles centrales n'avait pas répondu à
l'attente de leurs auteurs. Ces écoles, d'où la religion
avait été bannie, n'avaient pas obtenu la confiance des
populations, et un grand nombre de familles avaient
préféré s'adresser, pour l'éducation de leurs enfants, à des
établissements privés. Une loi votée par le Corps législatif,
sur le rapport de Fourcroy, et sanctionnée le 11 floréal
an X, réorganisa toute l'instruction publique et créa les
Lycées. L'esprit de cette nouvelle loi est suffisamment
caractérisé par les paroles suivantes de Portalis, au Corps
législatif : « Il est temps que les théories se taisent devant
« les faits. Point d'instruction sans éducation, point
 « d'instruction sans morale et sans religion. » Belles paroles
dont on se souvient trop peu.
   Et cependant, n'avons-nous pas vu, à Lyon, le citoyen