page suivante »
LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 337 Mais, avant de quitter leur maison de Lyon, ils durent rendre un compte exact de la gestion de leur collège et de celle des propriétés qui en dépendaient ; Jean- Claude Pupil de Myons, premier président de la Cour des Monnaies, lieutenant-g'énéral en la sénéchaussée, Jean Peysson de Pacot, procureur du roi au même siège, visitèrent les archives et les papiers des PP. Jésuites, les appartements, l'église, la sacristie, la. bibliothèque et l'observatoire. Tous les papiers furent saisis et mis sous les scellés au greffe de la sénéchaussée par les conseillers Berthaud delà Vairre, et Agniel delà Vernouse ; en outre, on enleva de la bibliothèque tous les livres condamnés par le Parlement de Paris. En février 4763, le roi donne un édit portant qu'il sera formé dans chaque collège un bureau composé de l'archevêque ou évêque , des officiers du bailliage et municipaux, du principal et de deux notables, et, enfin,' de la rentrée des classes et y assistait à un discours public qui précé- dait l'ouverture des classes, dont le programme lui était préalable- ment soumis. Le jour de la Trinité, le Consulat était reçu à la porte et sur le pavé « par le principal du collège et ses suppôts. Puis on faisoit « registre du discours du recteur et de la réponse du prévôt des « marchands. Le 8 août, on faisoit tous les ans, une prière fondée « par la maison de Villeroy ; le procureur de la ville faisoit, en robe, « les invitations publiques; le Consulat, en robes violettes, faisoit les « honneurs de la cérémonie ;.il recevoit les invités à l'entrée, comme « fondateur, et les accompagnoit à la sortie comme fondateur, direc- « teur et administrateur, et enfin comme recevant des corps étran- « gers dans sa propre maison. > La sénéchaussée de Lyon demanda, au moment de l'expulsion des Jésuites, qu'un troisième collège fût établi dans le quartier d'Ainay. L'installation des Oratoriens ne se fit pas sans troubles ni scandales ; on craignit même un moment qu'il ne devînt impossible d'ouvrir les classes. (Rabanis, Hist. du collège, p. 137.)