Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           CHRONIQUE LOCALE.                          341

d'argent, pour la première fois depuis le printemps, aucun chant ne
se fit entendre dans cette douce vallée ; les guérêts n'étaient plus
habités, et pourtant la chasse n'était pas encore ouverte.
   La Revue veut que ce forfait passe à la postérité.
   — Voulez-vous que nous parlions des élections?
   — Ah! mais non, Monsieur; par exemple!
  — Permettez-moi alors de vous dire que M. Thiers a passé par
Lyon, route de Vizille, et qu'il n'a rien dit absolument aux sergents
de ville. Voir les journaux.
   — Je vous crois.
  —Nous avons eu le procès dit des arrestations illégales. Les débats
se sont ouverts, le 22 septembre, devant le premier conseil de guerre
de Lyon ; ils se sont clos le 3 octobre. Voir encore les feuilles du jour.
   — L'inauguration des courses de Roanne a eu lieu le 27 septembre,
sous la présidence de M. le baron de Sandrans, préfet de la Loire. Les
courses de Lyon, moins favorisées par le temps, ont eu lieu, dit-on,
les 4 et 5 octobre, en présence d'un public peu nombreux. M. le pré-
fet du Rhône et M. le Commandant de la division militaire ont bravé
la pluie ; noblesse oblige ; mais leur courageux exemple a été peu
suivi.
   — M. de la Bastie, qui habite la commune de Priay, a trouvé le
secret d'une composition chimique dont la propriété est de commu-
niquer au verre une solidité extraordinaire.
   Immergé dans un bain de cette composition, il acquiert un tel degré
de cohésion, qu'il oppose ensuite au choc de corps durs ou à l'action
du feu une force de résistance dix à quinze fois supérieure à celle du
verre ordinaire ; un grand journal disait : quarante fois !
   Si cette découverte tient tout ce qu'elle promet, on doit féliciter
l'heureux inventeur qui, tout en exploitant à son profit une riche
mine d'or, rendra à son pays et à la société des services incontes-
tables.
   On voit, en effet, les conséquences qui découlent de ce fait.
   La grêlé ne brisera plus ni les vitres de nos fenêtres, ni celles des
gares des chemins de fer ; la flamme ne fera plus éclater les verres de
nos lampes, qui pourront même tomber de plusieurs mètres de hau-
teur. Les bonnes ne seront plus grondées, les apprentis ne seront plus
battus, la paix régnera dans les ménages et les ateliers. Qu'on ajoute
à cela les mille applications qu'il sera possible de faire du verre désor-