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HOMMAGE A LA MÉMOIRE DE LUDOVIC VITET Par M. Paul SAOZET. Compte-rendu par M. PAUL SAINT-OLIVE. La famille Vitet, originaire de Normandie, se fixa à Lyon dans le xiv siècle, et ses descendants y ont exercé, de pères en fils, la profession médicale. Louis Vitet, né à Lyon en 1736, médecin distingué, publia, en 1771, un ouvrage sur l'art vétérinaire. Il adopta avec ardeur les principes de 1789, et devint maire de Lyon en 1792. Ce fut lui qui sauva les deux bronzes de Coustou, le Rhône et la Saône, que voulait briser le vandalisme révolutionnaire (2). Député à la Convention, il vota, dans le procès Louis XVI, l'appel au peuple avec ses amis de la Gironde. Vitet fut élu député au Conseil des Cinq-Cents ; mais, après le 18 brumaire, il abandonna la politique et revint à Lyon près de ses livres et de ses malades. Il finit ensuite par se fixer à Paris, au temps du Consulat, et y mourut en 1809, au moment où il mettait la dernière main à un ouvrage topographique sur la ville de Lyon. Il laissa un fils, Pierre Vitet, médecin, né comme lui à Lyon, et dont les goûts le portaient à une vie paisible, indépendante et lettrée. Pierre épousa M"0 Arnaudthison, qui lui donna deux enfants, une fille, Mme Aubry Vitet, et un fils, Ludovic Vitet. Ludovic naquit à Paris, en 1802; mais il ne rompit (1) Lecture faite dans la séance publique de l'Académie de Lyon, le 9 juin 1874. (2) Ces deux statues, que l'on peut voir dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville, ornaient le piédestal de la statue de Louis XIV.