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326                       BIBLIOGRAPHIE.
nombreux. Le plus important est celui du Br'itish-Muséum,
connu sous le nom de grand papirus Harris, du nom de
son premier propriétaire, M. Harris. Cet important volu-
men se compose de deux cent trente et une pages d'une
magnifique écriture hiératique; les cinq dernières, qui
contiennent un discours historique de Ramsès III, sont
les plus importantes pour le sujet qui nous occupe.
  Dans ce discours, le roi nous parle d'abord de son père
Set-nekht qui ramena la prospérité dans l'empire boule-
versé; puis il parle de lui-même en ces termes pompeux
auxquels sont, habitués les traducteurs de textes officiels
de l'ancienne Egypte. Ramsès III organise le pays et
célèbre ses victoire sur les peuples qui ont cherché à en-
vahir l'Egypte.
  L'habile traducteur, que je suis pas à pas, fait observer
que les victoires du roi sont placées par ordre d'impor-
tance et non par ordre chronologique. Aussi, en tête de
ses hauts faits figure la défaite des Danaounas, des Tsekka-
rous, des Pelestas, des Sardanas et des Ouashashas, tous
peuples venus de la mer.
  La grande inscription de Medinet-Habou, qui traite des
mêmes faits, ajoute les Shekulosh et supprime les Sar-
danas.
   Or il est facile de reconnaître dans ces peuplades mari-
nes les Dauniens (1), les Teneriens, les Relages, les
Sardes, les Osques et les Sicules, qui se seraient confé-
dérés, auraient armé une flotte et attaqué l'Afrique.
  M. Chabas fait observer que ces nations reçoivent sou ven
dans les textes l'appellation spéciale de peuples de la mer,
que les Egyptiens n'ont jamais donnée à ceux du littoral
oriental, tels que les Palestiniens, les Syriens, les Phéni-
ciens, avec lesquels ils communiquaient le plus souvent
par mer. .Cette circonstance est à noter : si le nom de ces


 (1) Ou les Danions, suivant quoique? savants.