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 310             NOTICE SliR E.-L -M. PÂTRIN.

 aussi denses que les feldspaths et les granits en fusion!
   _ Gomme conséquence de la disparition de filons entiers
 de combustibles, et du déplacement de volumes considé-
 rables de roches, il devrait y avoir de grands vides pro-
 duits, et par suite effondrement sur de vastes espaces ; ce
 qui n'a pas lieu.
    Enfin, pourquoi cette alternance dans l'activité des
 volcans? Est-ce que la combustion cesserait pour repren-
 dre ensuite? Du reste, la mer, par son irruption- dans ces
foyers, ne devrait-elle pas les éteindre à jamais ?
    Patrin, après avoir passé en revue les principales objec-
tions à faire au système de Breislak, passe à l'édification
de sa propre théorie qui peut se résumer ainsi :
    La terre est un grand corps organisé,-analogue aux
êtres vivants, dans les entrailles duquel circulent des flui-
des gazeux s'échappant à travers les fissures des terrains
primitifs. Arrivés à une certaine distance des couches
superficielles, ils y rencontrent de vastes courants de
fluides aériens, avec l'oxygène desquels ils se combinent.
De cette combinaison résulte un vif dégagement de calo-
rique et la formation de diverses substances, les unes
solides, les autres liquides. Suivant l'énergie des affinités,
tantôt la chaleur dégagée sera assez violente pour occa-
sionner la fusion des produits solides de formation natu-
relle, de là les laves intenses et les scories; tantôt elle
restera insuffisante; la fusion n'aura pas lieu, et l'on
obtiendra des matières désagrégées pulvérulentes. Quant
à la projection au dehors de ces diverses substances, elle
serait suffisamment expliquée par l'extrême tension que
posséderaient à cette température les fluides ayant pris
naissance dans de telles conditions.
   Cette théorie n'est pas assez explicite, ne se rattachant
à aucun principe général, si ce n'est à quelques considé-