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298 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. L'Église de Lyon se résigna, le 10 avril 1312, à céder au roi la juridiction du Lyonnais. Elle voulait, à tout prix, la retraite des officiers et des soldats royaux qui ra- vageaient tout le pays, pillant de préférence les biens du clergé. Elle se proposait, une fois rendue à la liberté, de retar- der, autant qu'il serait en elle, l'exécution du traité. Peut-être même eut-elle la présomption de croire qu'elle pourrait en obtenir un jour la révocation de Philippe le Bel (1) ? Traité du 10 avril 1312. L'archevêque de Lyon, dans le traité qu'il passa, le 10 avril 1312, avec Philippe le Bel, déclara céder au roi toute la juridiction que l'Église avait sur Lyon (2). « Marigni, procédèrent avec une horrible froideur dans leur imitation » servile du droit romain et de la fiscalité impériale. Les Pandectes étaient « leur Bible, leur Évangile. Rien ne les troublait dès qu'ils pouvaient c répondre à tort ou à droit : Scriptum est Avec des textes, des « citations, des falsifications, ils démolirent le moyen âge, pontificat, « féodalité, chevalerie. Us allèrent hardiment oppre'/iender aif corps le pape « Boniface VIII ; ils brûlèrent la croisade elle-même dans la personne des « Templiers. » (Histoire de France, l r « édition, t. III, p. 39-40.) (1) L'archevêque obtint, le 4 avril 1320, de Philippe le Long la révo- cation du traité de 1312. Mais la situation était alors bien différente. L'ar- chevêque n'était plus une puissance capable d'inquiéter la royauté. (2) Vienne, traité du 10 avril 1312. Arch. nat. (Trésor des Ch.), J. 267, n° 57. — Arch. du Rhône, Arm. Abram, vol. 3, n° 10. — Bibl. nat., lat. (mss.) 10,032 f° XL r° et s. ; et 10,033, f 208 r» et s. (vidi- mus). — Mcnestr., pr. p. 51-52. — Monfalcon (Doc), p. 461-463. Cette date, 10 avril 1312, nous en rappelle une autre dont il convient de dire un mot. Nous voulons parler des Étals-Généraux convoqués à Lyon ( par Philippe le Bel) pour le 10 février 1312 « Dom Vaissète, dit l'auteur