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RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. 293 Mémoire présenté au pape par les agents royaux (Ré- sumé du). Pendant que les rapports cirdessus résumés se prépa- raient, le roi de France et les délégués de l'Église de Lyon instruisaient leur cause auprès du pape Clément V. port (nous avons déjà résumé les détails fournis par la première partie sur les relations du comte de Forez et de l'Eglise de Lyon). Los droits de juridiction possédés sur Lyon par le comte de Forez fu- rent cédés par lui au Chapitre, moyennant la remise de châteaux, sis en Forez, d'un revenu annuel de 5,000 1. De plus, le Chapitre acheta du comte la sénéchaussée (que tenait un bourgeois) au prix d'une rente de 120 livres. Au Concile de 12Î4, les gens du Chapitre ayant tué le courrier de l'ar- chevêque, Grégoire X, («. . . Tarn ce poteslale sua quam ex falso compro- « misso, nam deficiebal unum sigiltum »), prononça qu'il n'y aurait plus de sénéchal, que l'archevêque exercerait seul la juridiction et paierait au Chapitre une rente de 200 1. Le Chapitre réclame en vain jusqu'à l'accord du 12 septembre 1290 ( « Capitulum venit tune ad cameram Gregorii et « ad futurum papam apellavit (sic) ; et per quindecim annos et, plus dic- « tum ncgotîum fait persecutum, quod costitit (sic) eis bene quadraginla « milia librarum et plus ). » Enfin le pape Nicolas IV apaise cette affaire par ses légats. La juridic- tion est exercée par l'archevêque seul, du moins ostensiblement. Celui-ci s'entendait, en effet, secrètement avec les chanoines, comme ils le disent ( « . . . Nos percipiebumus emolumenta et concordamus cuni archiepiscopo « de officialibus insecreto, et recipiebumus juramenta ipsorum, et hoc fa- it cietiamus ad evitandam brigam (sic) civium et propter timorem domini « régis, et de prediclis habemus plura bona instrumenta et ita faciebamus a quolibet anno4.. » ) Signalons encore le nom de Girin d'Àmplepuis, plus tard gouverneur de Navarre, auquel fut confiée par Philippe le Hardi la juridiction de Lyon. Nous passons sur les nouveaux détails donnes à la grande guerre ou- verte, à la fin du xm e siècle, entre les citoyens et l'Église ; et sur les com- promis de Grégoire X fixant à 7,000 livres l'amende à payer par les citoyens au Chapitre, leur ordonnant en même temps de détruire toutes