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                    LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                        265

avant la construction de ces derniers ; ce local se nommait
autrefois le collège de la Trinité, et date de loin. Le t e r -
rain sur lequel il s'élevait appartenait à une confrérie éta-
blie à Lyon, en 1306, sous le nom de la Trinité; par
dévotion pour ce mystère, plusieurs habitants y firent
élever à leurs frais une chapelle au coin du cimetière
Saint-Nizier et dans laquelle ils s'assemblèrent pendant
longtemps. Des biens provenant de donations particulières
constituèrent à cette association un patrimoine sufBsant,
composé de maisons et de granges (1).


   (1) Il ne peut y avoir de doute possible sur la fondation de cette
confrérie et sur l'application des Granges de la Trinité au collège, ce
fait est relaté dans le préambule du traité fait par le Consulat avec les
PP. Jésuites, le 1 er mai 1565, îors de la remise du collège de la
Trinité à ces religieux. On y rappelle la fondation de la confrérie en
1306, l'acte de cession de 1527, et ses conditions dont la principale
était d'instruire les enfants pauvres et adoptifs de l'Aumône générale.
(M. Charvjt, Pierre Martellange, p. 128.)
   On stipula aussi que les conseillers et courriers de la confrérie
auraient « le droit d'élire les plus pauvres orphelins ou autres enfants
 « pris au grand hôpital du Pont-du-Rhône ou ailleurs pour les faire
 « nourrir et apprendre, mais sous serment solennel d'élire les plus
 « pauvres esquels ils connaîtront avoir plus grosse pitié, sans
« aucune affection, parenté ou affinité. » Mais le sort de ces pauvres
enfants fut souvent des plus précaires, et on lit à cet égard dans les
registres consulaires, sous la date de lô29, « aussy qu'il y a plusieurs
 « pauvres gens quy n'ont de quoy envoyer dehors leurs enfants, ni
 « aucuns pour payer tous les mois leur escollaige pour l'entretène-
« ment et peine des régens et bacheliers, considérant que la liberté
 « et exemption de ne rien payer à tous le moins des habitans sera
 « cause que plusieurs continueront l'estude et se fairont gens de
 « bien que sera plus le proufit des pauvres que du riche. »
    L'acte de cession des granges au consulat est du 1" juillet 1527.
 (Arch. municip. Invent. Chappe.) Le sieur Athiaud donna 600 livres
 pour six enfants pauvres de la Chana.
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