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                      LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                      257

manuscrite de Bouliier sur l'histoire de B o u r g o g n e et p r e s -
que tous de la m a i n m ê m e de cet illustre président du
P a r l e m e n t , ainsi que du Missale senonense, provenant de
Sens, enlevé à la bibliothèque d ' A u x e r r e .


de la bibliographie et des recherches dans nos bibliothèques de Lyon,
assez bien pourvues, du reste, que M. Charvet s'était décidé à écrire
à Montpellier, ainsi qu'il a dû le faire pour une soixantaine d'autres
villes qui ont, !pour la plupart, tenu a honneur, de lui répondre
d'une manière très-satisfaisante et à lui envoyer les nombreux docu-
ments qui lui ont permis de publier son livre.
   Toutefois, on aurait laissé passer ce manque de concours à des recher-
ches historiques d'un grand intérêt, si l'on n'eût reçu encore de Mont-
pellier une de ces fins de non-recevoir qui témoigneraient que cette
ville paraît peu soucieuse des questions littéraires et de l'obligeance
réciproque.
   La bibliothèque de la Faculté de médecine possède des manuscrits
de Guichenun lesquels n'intéressent d'aucune manière le midi de la
France et un établissement scientifique. Elle s'est refusée constamment à
en faire l'objet d'un échange, malgré de hautes sollicitations ; il y a
plus, elle ne se prête pas â laisser faire des copies même moyennant
paiement. Voici la lettre que M. Charvet a reçue à cet égard :
   « Comme je le dis aussi à M. de V*** qui m'avait fait des demandes
plu» nombreuses et plus importantes encore : Nous ne trouvons abso-
lument personne ici qui puisse vous rendre le service désiré. »
                                       Signé : le bibliothécaire, .
                                               KULMHOLTZ LORDAT.
       Montpellier, 14 juin 1874.

   Le passage est souligné par M. le Bibliothécaire.
   Ainsi il est bien avéré qu'à Montpellier MM. les archivistes ne sont
pas tenus d'être obligeants et d'indiquer les documents qui peuvent
intéresser les chercheurs, et qu'il n'existe personne dans cette ville
qui puisse, moyennant paiement, faire la copie de quelques pages de
français du xvn e siècle!
   Ces procédés exceptionnels doivent être d'autant plus signalés
qu'ils sont heureusement plus rares, et qu'en ce qui concerne la Suisse
et la Belgique, M. Charvet, précisément, a reçu, pour le travail qui lui