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232 ÉGLISE DE SA1NT-SYMPH0MEN-LE-CHATEAU. tout ce qui nous rappelle aujourd'hui le fondateur de notre église. Le sanctuaire s'ëlève de quelques marches au-dessus du sol ; le pavé est formé d'incrustations en mosaïque, d'assez bon goût : l'autel, qui n'est pas de style gothique, est néan- moins de proportions convenables et fait un bel effet, vu du fond de l'église. C'est dans le chœur surtout que le besoin de vitraux, d'une décoration et de teintes plus riches, se fait le plus vivement sentir : on se figure aisément, par l'imagina- tion, le coup d'œil que présenteraient ces longues ouvertures ogivales, garnies de verrières aux nuances vives et harmo- nieuses. A gauche du chœur, on remarque quelques sculp- tures encadrant une porte qui fermait autrefois ce qu'on nommait l'armoire des reliques. Une petite sacristie voûtée s'ouvre dans le chœur, près du maître-autel, pour le service quotidien: au-dessous de cette sacristie se trouve le caveau destiné à la sépulture des prêtres de Saint-Symphorien, et qui fut construit en 1737. La chaire, qui est dans la grande nef, est dans le goût du xvme siècle, et a été faite, en 1734, à Pont-de-Vaux, en Bresse, par un ébéniste bavarois : elle a coûté sept cents livres. Les deux nefs latérales sont bien différentes l'une de l'autre : la nef gauche, qui se termine par la chapelle dédiée a saint Symphorien, d'une ornementation peut-être un peu sobre, est sombre, et ne compte que deux chapelles, dont l'une a une ouverture sensiblement abaissée : on dirait que nos pères ont voulu se préserver, de ce côté, des rigueurs du vent du nord. Dans la chapelle des fonts-baptismaux, dont l'autel n'a absolument aucun cachet, on voit un tableau assez médiocre, représentant la Sainte-Famille, et en face une Assomption, d'un peu plus de mérite. Avant de pénétrer dans l'autre nef, on rencontre un béni- tier, aux vastes proportions, rappelant par sa forme tombale