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184 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON Dans les derniers temps, le P. Dumas, Henri Bonaventure, né à Lyon, le 31 décembre 1698, mort vers 1775, auteur, avec le P. Boule, d'une histoire du patron de son couvent, fut son bibliothécaire, l'enrichit avec goût, et se plut à en communiquer les trésors. L'église du monastère servit de sépulture à Symphorien Champier, né vers 1472, mort en 1539 et qui contribua, en grande partie, à la fondation du premier collège à Lyon. J'en parlerai plus loin. 3° La Bibliothèque des Augustins. D'après une remar- quable notice de M. V. deLaprade, insérée, en 1838, dans Lyon ancien et moderne, la fondation de ce monastère remonterait à 1308. Il devint l'un des plus considérables de Lyon. En 1512, il s'y tint un concile national sous la présidence du cardinal Sainte-Croix. L'archevêque Fran- çois de Eohan (1 ) et le Chapitre de la cathédrale le com- blèrent de leurs largesses, sur la demande d'un de ses religieux, Guichard de Lessart, né à Lyon, mort après 1516, évêque titulaire d'Hiéropolis, suffragant de l'arche- vêque François de Eohan. Ce religieux laissa lui-même la plus grande partie de ses biens à son monastère et fut inhumé dans la chapelle Saint-Jérôme. Les PP. Augustins ne pouvaient manquer d'avoir une belle bibliothèque, car ces religieux passent pour avoir présidé à la naissance de l'imprimerie à Lyon, et c'est chez eux que l'on rencontre les premiers essais de l'art dramatique dans notre ville. Les premières presses qui parurent à Lyon furent instal- lées dans le voisinage de leur couvent et on doit à ces dans la rue Bon-Rencontre. Les Grolée reposaient dans le cloître de ce monastère, (Lyon anc. eimod. p. 464). (1) François de Rohan, mort en 1537, avait succédé à Andïé d'Espinay et fut remplacé par Jean de Lorraine. (Lyonn. dig. d» M., page 256).