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176                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

« Dieu le veut », et marchons résolument vers l'avenir.
La science et les arts et la société qu'ils moralisent nous
sauront gré de notre courageux élan.


                                   I.

          LES ANCIENNES BIBLIOTHÈQUES DE LYON.

                  BIBLIOTHÈQUES MONASTIQUES.

   Dès le moment où on eût trouvé le moyen d'exprimer
les sons de la voix par des lettres ou des caractères, et
celui de fixer des caractères sur des corps mobiles qu'on
put conserver, telles que des tablettes enduites de cire, le
papyrus, la peau des animaux, le velin, le parchemin et
les autres préparations susceptibles de recevoir l'écriture,
il exista des livres, et par conséquent, il put exister des
bibliothèques qui sont des collections de livres.
   Je ne parlerai pas ici des différents peuples de l'Orient,
générateurs de la civilisation grecque et romaine (1),
auxquels on doit reporter principalement l'origine des
bibliothèques.
   M. Champollion-Figeac, père, a écrit sur cette intéres-
sante matière un traité très-remarquable dans lequel il a su


   (1) Avec le développement du christianisme, de grandes bibliothè-
ques se formèrent, soit en Orient, soit en Occident. La plupart des
églises principales en avaient une. Saint Jérôme cite avec éloge celle
de Césarée (3e livre sur l'épitre à Tite) Eusèbe (liv. 3, chap. IV), celle
de Jérusalem, Anastase {Vie de Gelasius), celle de Rome, saint Au-
gustin, celle d'Hyppone; mais suivant Éusèbe, presque toutes ces
bibliothèques, avec les oratoires où elles étaient placées, furent brû-
lées par Dioclétien.
   Dans le bas empire on compta aussi un grand nombre de bibliothè-
ques, mais tous ces établissements périrent sous les coups des inva-
sions.