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95                RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

ainsi à établir un accord complet entre l'Église de Lyon
et ses sujets (1).
   Comment s'expliquer que le roi ait attendu jusqu'au
dernier moment avant de se laisser aller à cette pensée
si naturelle que les Lyonnais seraient sans doute heu-
reux de connaître un traité qui les intéressait autant
que celui-là ? Comment n'appela-t-on pas à Pontoise ces
délégués lyonnais dont nous signalions plus haut la no-
mination (26 août 1306)?
   Si nous ne nous trompons, c'est au Chapitre qu'il con-
viendrait d'attribuer ce fait. Il sut persuader au roi qu'il
valait mieux conclure d'abord le traité, puis ensuite le
faire valider par les Lyonnais. N'était-il pas plus facile
pour lui d'enlever, après coup, une approbation plus ou
moins factice que d'arriver à ses fins, se trouvant en face
d'un rival occupé à contrecarrer ses idées, ses proposi-
tions ?
   L'événement aurait donné raison au Chapitre, en ad-
mettant que telle eût été sa pensée, si les citoyens se
fussent montrés aussi accommodants que les paysans du
Lyonnais. Mais nous verrons qu'il n'en fut rien.
   Quoi qu'il en soit, le 7 novembre 1307, le roi renou-
vela (2), et Thibauld (3) confirma de nouveau, la mise
des actes de Pontoise entre les mains des frères prê-
cheurs de Paris ; ils ne devaient en sortir que du con-
sentement commun de l'archidiacre et de Guillaume de
Nogaret, délégué du roi en cette occasion (4).

   (() Arch. nat., Trésor dcsCh.. J. 265, n° 42. (Il y a deux actes diffé-
rents sous ce mêmen 0 .) — Miinest.. pr. p. 47.
  (2) Arch. nat., T.-c.or des Ch., J. 265, n» 42.
  (3) Arch. nat., Trésor des Cli., J.J- 5, n° xxxxvi.
  (4) V. Gallia Chr., Tom. [V (Égl. de Lyon) col. 160.