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                   RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                            93

sion devait se borner exclusivement à connaître de ce qui
toucherait au ressort et à la souveraineté du roi (1).
   L'acte était muet sur les droits des citoyens; il faut
dire que l'Eglise avait conduit les choses aussi secrète-
ment que possible et avait prétendu arracher au roi le
droit de conduire comme il lui conviendrait les affaires
des Lyonnais.
   Le roi ne se contenta pas d'avoir formulé dans un acte
solennel les droits réciproques de l'Église et de son gar-
diateur ; il voulut encore que des conventions particu-
lières vinssent garantir l'exécution des clauses les plus
importantes des Philippines (2).

   ( 1 ) Ftirmule du serment à prêter far le gardialeur avant son entrée en
fonctions : « Juro ad sàncta Dei evangclia in officio michi commisse me
« fideliter habiturum et compositionem présentera fîdeliter et intègre ser-
« vaturum ; et ipsos archiepiscopum et Capitulum, cives homines et sub-
« ditos cum familia eorumdem, nec non omnes et singulos in personis ac
o jura res et bona omnium et singulorum eorumdem, defendere et pro
« mei possibilitate tueri ; ac officium michi commissum ultra annum nulla-
« tenus exercebo- nisi de consensu. . . archiepiseopi et Capituli vel Tlico-
« baldi archidiaconi, quamdiu vixtrit, nomine Capituli processerit spo-
« ciali        » (D'après l'exemplaire J. 263, n» 21 A, Trésor des Ch.,
Arch. nat.)
   Ce renouvellement annuel du gardialeur avait pour raolif, on le devine,
de préserver cet agent de toute tentative de corruption de la part de l'E-
glise. Malgré la teneur du présent serment, c'était surtout, en effet, con-
tre l'archevêque et le Chapitre que l'action de cet officier levait s'exercer,
et au profit des Lyonnais.
   (2) Arch. nat., Trésor des Ch., J. 264, n»s 25 et 28 ; J. 265, n»s 33,
36, 37, 38, 40 et 41. — Bibl. nat., fds Lat. 10,032, f° xxii v°. — Arch.
du Rhône, Arm. Abram, vol. 2, n o s 3 et 6. — A ces actes, pour être com-
plet, on doit nécessairement ajouter ceux qui font l'objet des notes sui-
vantes ; nous n'avons omis de les mentionner ici que pour éviter une ré-
pétition. Toutes ces pièces sont datées de Pontoise, 1307, septembre. La
plupart sont expédiées à plusieurs exemplaires.