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                  RÉUNION DE LYON A LA FEANCE.                            65

alors avec la Flandre) elle vint en aide par un secours
d'argent à Philippe le Bel (1). Celui-ci n'oublia pas ce
service. Le 15 juin 1304, il remerciait l'archevêque de sa
générosité ; il accordait divers privilèges à l'Église de
Lyon, et s'engageait notamment à ne pas entraver, sous
prétexte de garde, la juridiction ecclésiastique (2). Le
2 septembre, il revenait encore sur le service rendu; et
disait ne devoir établir aucun droit nouveau, au préju-
dice de l'Église, à l'occasion de cette libéralité (3). Enfin,
le 22 octobre de la même année, le roi ordonnait à ses
officiers de ne plus entraver la juridiction de l'Église et
de cesser de tenir assises sur les terres de l'archevêque
et du Chapitre (4).

   (1) Ce secours ne fut pas absolument volontaire ; mais l'empressement
avec lequel il fut fourni ne peut être nié. La reconnaissance du roi fut
proportionnée au service.
   (2) V. Bibl. nal. mss. lat. 10.033, fos 156 et suiv. — Rubys, Histoire
de Lyon, (Lyon, 1604) p. 292-293. — Ménestr. pr. p. xun et xuv. —
Ordonn. des rois de France, t. XII, p. 359.
   (3) Bibl. Nat. mss. lat. 12,869, f" 178 v° à H9.—Ménestr. pr. p. x u n .
   (4) Arch. dêp. du Rhône, arm. Abel, vol. 7 « vidimus » (non numé-
roté) de deux lettres du roi au bailli de Màcon et au bailli de Velay.
   — Dans la première (même date) le roi ordonne à ses fonctionnaires,
d'une façon générale, de respecter la juridiction ecclésiastique : « man-
ie damus vobis quatenus dilectum et fidelem nostrum archiepiscopum
« Lugdunensem aut officiâtes ipshis juridictionem suam spiritual cm libère
« exercere nullatenus impediatis . . . etc. »
   — Dans la seconde (même date) le roi, sur la plainte de l'Eglise qui
lui a exposé « Quod in villa Sancti Symphoriani castri in qua omnimodam
« justitiam asserunt se habentes, nostras tendis assisias et sergentatis ibi-
« dem           » etc., ordonne aux mêmes fonctionnaires de cesser d'agir
ainsi et de faire en sorte que l'Eglise n'ait plus sujet de se plaindre.
   — Remarquons, dans cette dernière pièce, que le roi ne paraît pas
pleinement convaincu que l'archevêque et le Chapitre aient bien sur la
ville de Saint-Symphoricn-le-Château (Rhône) le pouvoir qu'ils disent.
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