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62               RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

   Le 6 avril, il annonce au bailli de Mâcon et au gardia-
teur qu'il a permis aux Lyonnais de lever un denier par
livre sur les choses vendues dans leur ville. Les sommes
ainsi recueillies par eux seront appliquées à la recons-
truction de leurs portes et forteresses (1).
   Le 18 mai, recommandation au gardiateur de Lyon
d'être plus vigilant dans son emploi. Les Lyonnais ont
eu quelques dommages à supporter ; il ne faut plus que
cela se représente (2).
   Le 2 juin, enfin, de cette même année, nouvelle per-
mission de lever un droit sur les marchés (3).
   Le roi, si jaloux à défendre contre l'Église les actes de
ses agents, n'hésitait pas à les désavouer quand les
Lyonnais lui adressaient des plaintes à leur égard. Le
16 février 1296 (4) et le 14 août 1297 (5), le juge royal
déclare annulés deux de ses propres actes : les Lyonnais
s'étant plaint au roi de leur illégalité.
   Cependant la lutte était toujours entre le clergé et les
citoyens. Vainement le pape Boniface VIII (28 août
1297) commet la garde de Lyon à l'évêque d'Auxerre
et au duc de Bourgogne, citant à Rome le roi, les ci-
toyens et l'archevêque et offrant de suspendre l'interdit
pesant sur la ville (6). Le roi ne répond à ces citations
qu'en ordonnant à son bailli de Mâcon (12 novembre


  (1) Arche de la ville de Lyon, AA4, cap. xxvm.— Ménestr. pr. p. 89.—
Ordonn. des rois de France, t. XII, p. 330.
  (2) Arch. de la ville de Lyon, AA4, cap. xxx. — Meneslr. pr. pv 89.
  (3) Arch. de la ville de Lyon, AA4, cap. xxix. —Ménestr. pr. p. 89. —
Ordonn. des rois de France, t. XII, page 331.
  (4) Arch. de la ville de Lyon, AA4, cap. LX\II. — Ménestr. pr. p. 100.
  (5) Arch. de la ville de Lyon, AA4, cap. LXVIII.—Ménestr. (même page).
  (6) Arch. nat. (Trésor des Ch.) J. 262, n0!> 16, 17 et 18. .