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    42                    LE PALAIS SAINT-PIERRE.

    étrangères, l'Angleterre surtout, sous l'intelligente im-
    pulsion du prince Albert, ont créé des écoles industrielles
    d'où sortent des dessinateurs, des contre-maîtres, des
    directeurs dont le goût exerce une puissante influence sur
    les produits sortis des fabriques de tout genre et qui font
    une sérieuse concurrence aux produits de nos fabriques
    lyonnaises. Les expositions universelles ne le prouvent-
    elles pas hautement tous les ans?


    prête, car je crois être en même temps le porte-voix de tous ceux,
    qui aiment les arts,''Je vrai progrès, qui gémissent sur la décadence
    de notre grande et belle École lyonnaise, et qui voudraient la voir
    reprendre bientôt son glorieux rang.
       Le Conservatoire des arts aurait aussi à faire une œuvre de mora-
    lisation et'de charité chrétienne bien comprise.
       En inspectant souvent les écoles de dessin, il s'informerait de Yétat
    moral des élèves, de la tendance de leurs idées, — il indiquerait les
    moyens à suivre pour les diriger dans une bonne voie, — il mettrait
    entre leurs mains les ouvrages les plus propres à former un goût pur,
    élevé, à leur montrer le vrai idéal dans l'art et à les éloigner de cette
    monstruosité actuelle qu'on appelle Je réalisme, qui n'est autre chose
    que la révolte du laid contre le beau, de l'immoralité contre la morale,
    la négation de tout pouvoir divin et humain, et le paroxysme de
    l'orgueil.
       Et quelle ne serait pas également sa satisfaction, si, en fouillant
    parmi les enfants de ces écoles, il distinguait ceux qui sont marqués
    du sceau divin de l'art, qui pourraient devenir la gloire de leur pays.
»   mais que la pauvreté condamne à végéter dans d'obscures et pénibles
    professions? Il serait heureux de les aider, de les soutenir dans les
    premières années de la vie d'artiste si dures souvent à, traverser, et
    où le pain est parfois si amer ! ! ! Quelle louable œuvre de charité il
    accomplirait, et quelle leçon pour ces gens qui ne parlent au peuple
    que de sa misère, sans la soulager, et pour l'exploiter à leur profit,
    et en vue de leur détestable ambition. Montrons à ces gens que nous
    avons le cœur plus haut placé, que nous aimons le pauvre pour lui-
    même et que jamais, en aucune circonstance, nos sympathies et notre
    concours ne lui font défaut.