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                  LE PALAIS SAINT-PIERRE.                 47

gent. Autrefois une grille en fer forgé, œuvre remarquable
de serrurerie du xvne siècle, posée en 1685, régnait
autour de cette terrasse ; mais, il y a quelques années,
sous le prétexte que cette grille n'était pas d'un dessin
uniforme, un architecte fut autorisé à l'enlever pour
la faire vendre comme du vieux fer de rebut, et à la
remplacer par une galerie à balustres en fonte, avec
acrotères, statues en plâtre peint, et vases en font ) du
goût le plus équivoque.
   A ce même moment, on incrustait aussi dans les murs
des portiques ces nombreux bas-reliefs (façon antique)
également en plâtre peint et que l'action dissolvante de
climat de Lyon, faute d'entretien, a rongés, pulvérisés
presque, de même que les statues qui se regardent,
comme étonnées, sur la balustrade de la terrasse.
   Pénétrons maintenant dans l'intérieur des appartements
du premier étage occupés autrefois par l'abbesse et les
Dames religieuses, — et affectés à présent, à tant de des-
tinations si diverses, sans plan préconçu, comme par l'effet
 du hasard
    La distribution intérieure était comprise, a dit avec
 raison M. Hharvet avec une ampleur et une entente
 remarquables des besoins d'une aussi grande et riche
 communauté. Primitivement, tous les bâtiments étaient
 doubles et divisés, dans le sens de leur longueur, par un
 mur de refend posé sur l'extrados des arcs doubleaux des
 voûtes des magasins du rez-de-chaussée. Par la construc-
 tion de ce mur, on obtint un déambulatoire ou corridor
 jntérieur de 4m 80° de largeur qui régnait à chaque étage
 autour de tous les bâtiments du quadrilatère, et sur ce
 corridor s'ouvraient |les cellules ou logements des reli-
 gieuses, lesquels prenaient leur jour sur la cour intérieure.
 Ce «vaste^corridor circulaire était éclairé par les fenêtres
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