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518                  MATTHIEU DE VAUZELLES.

res devenaient insuffisantes, de former une compagnie
industrielle, en faisant appel aux capitaux ; idée féconde
dont il était réservé à notre temps d'étendre et de généra-
liser l'application (29). Enfin, les manufactures de soie
ayant pris, en quelques années, tant d'extension qu'elles
faisaient vivre à Lyon plus de douze mille personnes, de
graves abus s'étant introduits ou menaçant de s'intro-
duire, un règlement devint nécessaire; et les échevins,
assemblés en la maison de ville, en arrêtèrent les bases,
de concert avec les maîtres et les ouvriers notables. Ce
règlement, rédigé par Matthieu de Vauzelles et dû en
grande partie à son initiative, passa tout entier dans
l'ordonnance octroyée par Henri II le 4 décembre 1554,
et fut mis en vigueur quelques années après à Lyon et
dans tout le pays de Lyonnais.
   En 1550, Matthieu de Vauzelles, quoique affaibli par
une maladie grave et incongnue, dont il avait souffert
pendant près de trois ans, publia un excellent traité sur
les Péages (30), plein, dit la Croix-du-Maine, de fort
belles et doctes recherches (31) ,et qui mérite encore d'être

  (29) Il prit lui-même un intérêt dans une compagnie semblable '
(Arch. municip. BB. 61, séance du 25 août 1545.)
  (30) THAICTÉ DES PÉAGES, composé par M. Matthieu de Vauzelles,
docteur es droits et advocat du Roy au parlement de Dombes et senes-
chaucée de Lyon (A Lyon, par Jean de Tournes, M. D. XXXXX, 1 vol.
in-4°). Un exemplaire de cet ouvrage a été conservé dans la famille
 de Vauzelles. La bibliothèque de l'Arsenal à Paris et celle de la Cour
de Cassation, celle de Lyon, celle d'Orléans, possèdent également
des exemplaires du Traicté des Péages.
   (31) Encore Matthieu eroit-il devoir demander excuse au lecteur
de ce que la débilitation de ses bras, suite de sa longue maladie, lui a
 ôté le moyen de revolver ses livres, « lesquelz, à mon grand regret,
« dit-il, sont demeurez pleins de poulsière, comme ceux des mauvais
estudians. »