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MATTHIEU DE VABZELLES. 313 Il siégeait, depuis quelque temps déjà , au parlement de Dombes en qualité de conseiller ou d'assesseur ; car des lettres de chancellerie, du 2 octobre 1535, le signa- lent comme ayant opiné dans un arrêt rendu le 23 juin 1534 par cette compagnie, en faveur de Jean Godon, sei- gneur de Gravins (19). Le pays de Dombes, situé sur la rive gauche de la Saône, et qui fait aujourd'hui partie du département de l'Ain, avait été, au ix e siècle, compris dans le royaume d'Arles, qui dépendait de la couronne d'Allemagne. Ce n'est que quand les ducs de Bourbon en furent deve- nus souverains, qu'il prit le nom de principauté de Dom- bes. En droit, il relevait de l'empire, mais, en fait, les barons possesseurs de terres y exerçaient la souverai- n té dans toute sa plénitude. Le pays de Dombes, à ce titre de terre souveraine, avait ses lois, ses juridictions particulières, qui ressortissaient au Conseil du duc de Bourbon à Moulins, sans que les parlements ni les offi- ciers royaux eussent à en connaître. En 1501, Charles de Bourbon, duc de Montpensier, connétable de France, devint par son mariage avec Suzanne de Bourbon sa cou- sine, possesseur de la principauté de Dombes. Elle lui fut consfisquée, en même temps que ses autres biens, après qu'il se fut déclaré pour Charles-Quint ; mais à la diffé- rence des terres du royaume, la principauté de Dombes ne fit pas retour à la couronne, dont elle ne relevait pas aliénée ni appensionnée ; autrement il veut qu'elle soit substituée à MM. de Saint Jean, etc. » (Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon, pp. 40 et 41). (19) Voir le manuscrit intitulé Mémoire des souverains et du parle- ment de Dombes, par Chuinague, dernier greffier en chef du parlement, p. 19. Ce manuscrit appartient aujourd'hui à M. P. Mantellier, pré- sident à la cour d'Orléans, membre correspondant de 1' Institut.