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HO                   MATTHIEU DE VAUZELLES.

dans une conjoncture si critique. Tous furent d'avis qu'il
fallait céder au vœu des habitants, dont la terreur était
profonde, c'est-à-dire mettre immédiatement sur pied les
milices bourgeoises, compléter les munitions de guerre
et les provisions de bouche, réparer et fortifier les ou-
vrages de défense de la ville. Puis, les échevins, ayant à
leur tête Matthieu de Vauzelles (13), se rendirent auprès
de la régente qui, dans son trouble, refusa de les rece«
voir. Mais, quelques jours après, elle les fit mander, et
le chancelier les remercia avec effasion des mesures
qu'ils avaient prises pour mettre la ville à l'abri d'un coup
de main, et, s'il sepouvait, arrêter l'ennemi. Cette alerte,
fort heureusement, n'eut pas de suite ; le travail des for-
 tifications n'en fut pas moins continué avec vigueur pen-
 dant plusieurs années.
   En quittant les fonctions d'échevin, Matthieu de Vau-
zelles resta l'avocat et le conseil de la ville, et il eut sa
part dans toutes les résolutions importantes qui furent pri-
ses de son temps. On le voit, en 1529, dans la sédition po-
pulaire connue sous le nom de la grande rebeine, et dont
le prétexte fut l'imposition mise sur quelques denrées par
le consulat, à l'effet de pourvoir à l'achèvement des forti-
fications, rendre cœur par son attitude résolue aux nota-
bles et aux principaux magistrats de la ville réunis en
conseil sous la présidence de Pompone de Trivulce, gou-
verneur pour le roi au pays de lyonnais, et requérir, sans
faiblesse, quoique,^ regret, les mesures énergiques qui
firent cesser le pillage et rétablirent la tranquillité (14).

   (13) P. Clerjon, Histoire de Lyon {Lyon, 1831, 6 vol. in-8, tom. IV.
p. 274). — Voir aussi les manuscrits de l'abbé Sudan, cités par M.
Péricaud aîné, dans ses Notes et documents sur l'année 1525, et les
registres consulaires à la même date.
   (14) « Après quoi (dit le secrétaire de la commune), maître Mat-