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486                        CHRONIQUE LOCALE

  — Un tableau de notre compatriote Chenu, expose à Paris, et qui obte-
nait un succès mérité, vient d'être acheté par le gouvernement, au prix de
8000 francs, pour le musée du Luxembourg.
   — Le 3 mai, a été couronnée à Toulouse, au concours des jeux floraux,
une autre de nos compatriotes, M me Pernod.
   —On a îetiré du lit du Rhône, en face de la place Grôlier, de nouvelles
pierres sépulcrales gallo-romaines dont quelques-unes ont des inscriptions
fort bien conservées.
   Une découverte encore plus remarquable, dit le Courrier, est celle d'un
xncien quai en pierre de taille porté sur pilotis, et dont l'alignement obli-
que, dirigé de la Guillotière vers l'ancien confluent d'Ainay, met hors de
contestation l'existence d'un ancien Champ-Elysée ou cimetière romain
établi, suivant l'usage antique, de chaque côté de la route, qui, au sortir
de Lyon, conduisait à Vienne en suivant le bord du Rhône jusqu'aux colli-
nes de Saint-Fons.
   Il paraît, ajoute le Salut Public, que l'énorme banc de gravier qui s'é-
tend eu aval du pont de la Guillotière, a pour base un vaste amoncelle-
ment de sépultures romaines et de ruines diverses, parmi lesquelles peut-
être celle d'un pont. C'est ce qui expliquerait sa permanence si fâcheuse
pour la navigation.
   — M. de Chantelauze, notre compatriote, le savant éditeur de l'Histoire
des ducs de Bourbon, vient d'être nommé bibliothécaire à l'Hôtel-de-Ville
de Paris.
   — M. Marc Fournel, rédacteur delà Décentralisation, a quitté ce journal
pour prendre la rédaction en chef du Courrier de t'isère.
   — Le roi Victor-Emmanuel vient de conférer à M. Gustave Cachau, chef
de division à la préfecture du Rhône, la croix de chevalier de la Couronne
d'Italie.
  — Un décret impérial a dernièrement approuvé une délibération du
Conseil municipal de Meximieux, par laquelle deux voies publiques de
cette ville prenaient le nom de place de Blonay et passage Jacquemet. Déjà
on avait la place Vauyelas. On sent que cette petite localité est animée
d'un souffle puissant de patriotisme, et que l'autorité y a souci de l'histoire
du pays.
   — A l'autre extrémité de notre province, M. le vicomte de Meaux, de
Montbrison, gendre de M. de Montalcmbevt, recueille les correspondances
de son beau père, pour lés publier à la suite de ses œuvres inédites. La
publication s'ouvrirait par la biographie de l'illustre défunt.
   — Hier 15 mai, Vienne était en fête, Vienne avait rempli ses rues, ses
places, ses quais, ses cours, ses promenades si belles d'une foule sympa-
thique venue de tous les points du Dauphiné, du Vivarais, du Forez, et
surtout de Lyon, pour inaugurer la statue de Ponsard. Les Parisiens eux-
mêmes ne manquaient pas. L'Académie française y était représentée, la
presse de toute grandeur y avait des envoyés ; avouons que nous valons
mieux que les compatriotes d'Homère.                            A. V.



               Lyon,|imp. CTAIHÉ VINGTRINIER, directeur-gérant.