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398 LYONINOSSIANA, baptisé de leur nom. Le mari a eu plusieurs altercations avec les constructeurs. Sa femme est venue jusqu'à trois fois la torche à la main pour la première allumer le feu et attacher un étendard, et sitôt qu'elle s'approchait le globe s'affaissait et se désenflait, ce qui a donné lieu à une foule de lazzis orduriers. (Nota. Le ballon s'enleva enfin le lundi 19, ce fait est connu par beau- coup de relations imprimées et par un charmant dessin de Boissieu qui est au mnsée de Lyon, voici diverses pièces de vers faites à cette occasion et qui sont peu ou point connues.) I. Lorsque d'un front majestueux Qu'embellissait la modestie, Montgolfier s'éleva près du séjour des dieux Il s'approchait de sa patrie. II. Vers faits dans un dîner par M. de Savy, un jour qu'il neigeait. Fiers assiégeants du séjour du tonnerre, Calmez votre colère. Hé ! ne voyez-vous pas q«e Jupiter tremblant Vous demande la paix par son pavillon blanc. Portrait des sept voyageurs-aériens, partis le 19 jan- vier 1784, sur l'air : Le premier janvier Chantons le voyage hardi À cinq cent toises de l'appui, Où pullulent les sept profanes; Sous un globe à demi pourri Vers les confins du Paradis, S'achemine un panier de crânes. Le brave et distrait Montgolfier, Auteur de ce ballon altier, Est le premier qui s'y présente. Si seul en ce hardi projet Il avait rempli son objet, 11 eût surpassé notre attente. PILATRE DU ROZIER. Un étourdi, quoique savant, Aimable, vif et pétillant,