Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
              i.r. ÃŽ \ U ; R m'   SÃŽAKON DUS .us;-U'ry.   'V-'S

un ordre pouvait détruire la ville de fond en comble ou
faire tomber les plus hautes tôles de la cité.
    Tout à coup, la porte de ia salle s'ouvre, et un capi-
taine pâle et ému parait tenant un pli à la main; i! s'a-
vance vers le haut-bout de la table et s'approche du fau-
teuil du eénérai.
    Son pourpoint violet, à taillades, est souillé de pous-
sière; ses bouffelîes et ses manches, jadis brodées, sont
lacérées par les balles; la collerette est fanée; les hautes
bottes noires ont fait un pénible usace, el Se chapeau
porte les marques d'un coup d'épée qui a dû mettre les
jours de son maître en danger.
    — Général, dit-il d'une vois dont la brève intona-
tion indiquait autant de hauteur que de politesse, l'armée
des huguenots s'approche, le sire de Montbrun sera de-
main matin sous les murs de Lyon. Veuillez prendre con-
 naissance de cette missive et me donner vos ordres.
    —- Vous avez été battu, capitaine? dit le général avec
 dédain.
    — Cela n'est pas, dit l'audacieux, huguenot, en couvrant,
 son chef du regard.
   •— Moa'brun me dit pourtant que l'armée a souffert ;
 cela m'étonne, n'ayant eu à traverser que les riches vi-
 gnobles du Beaujolais, et à combattre que de pauvres
 paysans sans discipline, sans connaissance de la guerre
 et sans armes.
    — Les montagnes du Lyonnais sont aussi rudes que
 celles du Beaujolais, répliqua l'envoyé, et leurs habi-
 tants sont aussi belliqueux el aussi habiles.
    — Vous aviez de l'artillerie et de bonnes troupes, et
 vous n'avez pas mêuie pu emporter ïhizy.