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                   LES BEAUX-ARTS A LYON.                   193

question de plusieurs peintres, car des faits qui se succè-
dent pendant cent années ne sauraient s'appliquer au
même individu ; et que dans cette famille, originaire de La
Haye, appelée Christophe et surnommée Corneille , le
membre le plus remarquable est Claude Corneille succes-
sivement peintre du Dauphin et peintre du roi, célèbre
au seizième siècle comme portraitiste.
   L'originalité de Corneille est d'avoir résisté à l'école de
Fontainebleau et!d'être demeuré, de même que Janet, vé-
ritablement français par son goût simple, exact et élégant.
   Au reste, le caractère de l'art lyonnais au seizième siècle
est précisément la persistance dans les traditions du vrai
et la haine de toute exagération : constatons-le en nous
résumant.
   En acceptant la révolution qui substitue le style anti-
que au style ogival l'architecture ne se borne pas à copier
servilement les modèles qu'on a créés en Italie. Au com-
mencement du siècle, on la voit poser sobrement, sur un
cadre qui a toutes les formes consacrées précédemment,
une ornementation empruntée à l'antiquité, médaillons,
colonnettes, etc. Pendant le règne de François Ier et
 de Henri II elle se dépouille du cachet moyen-âge, et rompt
avec la tradition ; mais tout en prenant plus franchement,
sous l'impulsion de Philibert Delorme, les données de l'art
 antique mieux étudié, elle y modifie quelques détails et
 elle fait des combinaisons qui constitueront à Lyon comme
 dans le nord de la France le style fançais de la renais-
 sance.
    La sculpture lyonnaise, faute d'occasions pour se déve-
 lopper ou pour toute autre cause, ne se classe pas dans
 la sculpture française du seizième siècle : elle se renferme
 Nous espérons que M. Rolle, déjà connu par d'importants travaux,
 éclairera cette filiation des Corneille.
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