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184                  LES BEAUX-ARTS A LYON.

choix du consulat pour les travaux à exécuter : or en 1582
c'est Jean Maignan qui paraît dans les registres consulai-
res. De plus le texte de Du Verdier cité plus haut indique
la mort de Bernard Salomon comme récente ; c'est un autre
argument en faveur de la date supposée.
   La gravure sur bois fut pratiquée à Lyon par plusieurs
autres artistes très-remarquables que la célébrité du petit
Bernard ne doit pas faire oublier.
   Nous retrouvons parmi eux Jean Perrissin, notre peintre
et architecte si souvent mis à contribution par le Consulat.
Plusieurs planches signées de Perrissin figurent avec d'au-
tres planches signées par Tortorel dans un in-folio publié
 en '1570 sous ce titre : « Le premier volume contenant qua-
rante tableaux ou histoires diverses qui sont mémorables
 touchant les guerres, massacres etc, (1). »
   Un célèbre artiste bourguignon, Hugues Sambin (2),
a fourni les planches d'un ouvrage d'architecture imprimé
à Lyon sous ce titre « Œuvres de la diversité des termes...
par Maistre Hugues Sambin de Dijon, chez Jean Durant,
4572, » avec un charmant frontispice. Cet ouvrage con-
tient 36 cariatides, formant 18 termes variés, d'un dessin
très-large et très-ferme. Il est probable que l'imprimeur
Jean Marcorelle fut autorisé à faire une autre édition de ces
mômes termes sans nom d'artiste, car Papillon attribue à
Salomon Bernard cette même suite de planches imprimée,
dit-il, chez Marcorelle, erreur tout à fait impossible avec
l'édition de Jean Durant.


   (1) Firmin Didot, Gravure sur bois, col. 187. Brunet mentionne cette
suite de planches gravées au nom de Tortorel.
   (2) FirmmDidot.fffrflWwre sur bois, col 263. Notre musée industriel
possède une suite de treize cariatides que Sambin a dessinées à l'encre
et parfois rehaussées de bleu, représentant des dieux et des déesses
de l'Olympe, avec légende en français.