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                     LES Br.AOX-AUTS A LYON.                       179

   Que Geoffroy Tory, libraire demeurant à Paris sur le
petit Pont à l'enseigne du Pot Cassé, dise dans son Champ
fleury publié en 1529 que Perréal a pourtraicté les figures
qui représentent les lettres I et K, cela ne prouve rien
contre notre assertion : Geoffroy Tory avait obtenu le pri-
vilège de cet ouvrage en \ 526 et évidemment à ce moment
il avait déjà réuni une grande partie de ses matériaux (1).
Aucune indication n'en ressort pour l'époque où Perréal
lui avait fourni des dessins.
   Nous avions donc accusé à tort Perréal de vieillesse et
d'impuissance : non, il n'avait pas faibli le vaillant artiste!
Et de même que Guillaume de Marseille, soncompatriote,
avait répondu à l'appel de Bramante, de même Perréal
avait répondu à l'appel de Jules Romain (2). Jusques à
quand reste-t-il à Arezzo ? Quand est-il revenu à Rome?
Faut-il supposer qu'il a pris part au siège de Rome et
qu'en combattant sous la bannière de la France il a été
emporté dans la grande tourmente de 1527 ? Espérons que
d'autres documents, jusqu'ici inédits, viendront éclairer la
fin de Perréal (3). Laissons-le, glorieux vétéran, au milieu

   (1) Renaissance des arts, I, p. 184.
   (2) Vasari ne dit pas dans quelles œuvres Jean de Lyon coopéra.
Il indique seulement les armoiries de Clément VII, peintes sur la mai-
son qui appartient aux chanoines de Sainte-Marie Majeure comme le
travail collectif de Rapîiael dal Colle et de Jean de Lyon. — Voici dans
quel état Carlo d'Ârco, écrivant la vie de Jules Romain en 1838, trou-
vait cette peinture, p. 18, note 4 : « l'arma di Clémente VII esiste
« pur oggi in banchi vecchi dipinta sovra alla casa di proprieta dei
« canonici di Santa Maria Maggiore, e sostenutada due putti suffieien-
« temente conservati, da un lato si scorge a chiaroscuro colorito un
 « mascherone contornato a festoni ; e dovova essere anche d'ail al-
 « treparte,ma vennedistrutonelaprirvidelleflnestreacomodo di che
 « abita quel luogo- » Sans parler des retouches et restaurations !
    (3) L'absence dans les registres consulaires de toute allusion à la